Une Russe inculpée aux États-Unis pour avoir tenté d'influer sur les élections de mi-mandat

La Russe devient ainsi la première personne inculpée aux États-Unis pour avoir tenté d'influer sur le scrutin de novembre.
La Russe devient ainsi la première personne inculpée aux États-Unis pour avoir tenté d'influer sur le scrutin de novembre. © BRENDAN SMIALOWSKI / AFP
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avec AFP
Elena Alekseevna Khoussianova, 44 ans, est accusée d'avoir été la directrice financière d'une opération menée depuis Saint-Pétersbourg. 

Les États-Unis ont annoncé vendredi l'inculpation d'une Russe soupçonnée d'avoir financé une campagne de propagande sur les réseaux sociaux en vue de peser sur le cours des élections législatives et locales du 6 novembre.

Elena Alekseevna Khoussianova, 44 ans, devient ainsi la première personne inculpée aux États-Unis pour avoir tenté d'influer sur ce scrutin, qui a une valeur de test pour le président Donald Trump à la moitié de son mandat. Cette ressortissante russe est accusée d'avoir été la directrice financière d'une opération menée depuis Saint-Pétersbourg, baptisée "projet Lakhta" et financée par l'oligarque Evguéni Prigojine, selon un communiqué du ministère de la Justice.

Des personnes qui se faisaient passer pour des Américains. "Le but stratégique de ce complot, qui perdure à ce jour, est de semer la discorde dans le système politique américain pour diminuer la confiance envers nos institutions démocratiques", a expliqué le procureur de Virginie, Zachary Terwilliger, cité dans le communiqué. Concrètement, ses membres, se faisant passer pour des Américains, ont multiplié les messages sur les réseaux sociaux pour attaquer certains candidats, soutenir des groupes radicaux ou aggraver le ressentiment des minorités, dans le but d'attiser les tensions, selon l'acte d'accusation. Ils auraient aussi organisé des meetings politiques ou des manifestations dans le pays.

La Russie déjà soupçonné d'avoir voulu favoriser Trump en 2016. Elena Alekseevna Khoussianova aurait, selon l'acte d'inculpation, autorisé toutes les dépenses de cette campagne: publicité, salaires, frais de voyage, location de bureaux... Quant à Evguéni Prigojine, un homme d'affaires de Saint-Pétersbourg proche du Kremlin, il est déjà inculpé par la justice américaine qui le soupçonne d'être derrière une "usine à trolls" à l'origine de messages viraux sur internet pour favoriser Donald Trump en 2016.