Un eurodéputé de l'Ukip hospitalisé après une "altercation" au Parlement européen

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avec AFP , modifié à
Nigel Farage, leader historique de l'Ukip, a annoncé que Steven Woolfe a été hospitalisé après une "altercation" entre membres du parti. 

L'eurodéputé britannique de l'Ukip, Steven Woolfe, avocat fervent du Brexit et favori pour prendre prochainement la tête du parti europhobe, a été hospitalisé jeudi après un incident au Parlement européen à Strasbourg. Tout d'abord présenté dans un état "grave" après une "altercation" entre membres du parti, selon le leader historique Nigel Farage, cet avocat de 48 ans a ensuite indiqué dans un communiqué se "sentir mieux".

Pas de précision sur "l'altercation." "Le scanner a montré qu'il n'y avait pas de caillot sanguin dans le cerveau", a précisé Steven Woolfe qui doit cependant passer la nuit à l'hôpital de Strasbourg pour des tests complémentaires. L'eurodéputé a "perdu connaissance" et a été transporté à l'hôpital dans un état "grave" "après une altercation qui a eu lieu lors d'une réunion des eurodéputés UKIP ce matin", avait expliqué Nigel Farage dans un communiqué, sans autre précision sur l'"altercation" évoquée. Interrogé, le porte-parole du Parlement européen, Jaume Duch, a déclaré que M. Woolfe avait eu un "malaise ce matin dans un couloir du Parlement, près de l'hémicycle" et qu'il avait "été transporté à l'hôpital".

Steven Woolfe, favori pour succéder à Nigel Farage. Cet été, Woolfe, qui est l'actuel porte-parole du parti sur les questions d'immigration, était le grand favori pour prendre la tête du parti mais avait été exclu du scrutin début août pour avoir remis son dossier de candidature avec 17 minutes de retard. 

Cette exclusion avait entraîné la démission immédiate de trois membres du parti qui considéraient qu'elle avait été dictée par la volonté des centristes du parti d'empêcher Steven Woolfe de concourir alors qu'il était, selon eux, le plus populaire auprès des adhérents du parti. Steven Woolfe avait en effet le soutien de Nigel Farage et du principal pourvoyeur de fonds de l'Ukip, l'homme d'affaires Arron Banks, qui avait jugé que cette décision s'apparentait à un "putsch" contre son protégé.