Un djihadiste voulait cibler les sportifs français aux JO de Rio

© YASUYOSHI CHIBA / AFP
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avec Reuters , modifié à
Un "ressortissant brésilien" "s'apprêtait à commettre des attentats contre la délégation française aux Jeux olympiques", au mois d'août prochain. 

Un djihadiste brésilien projetait un attentat contre la délégation française aux Jeux olympiques de Rio, a déclaré à des parlementaires le responsable d'un des services de renseignement français, indique mercredi le quotidien Libération. 

Une information révélée fortuitement. Le patron de la direction du renseignement militaire (DRM) a été auditionné à huis clos le 26 mai par les députés, mais le compte rendu a été publié mardi sur le site de l'Assemblée, précise Libération. Le général Christophe Gomart a évoqué ce projet d'attentat devant la commission d'enquête parlementaire sur les attentats de 2015 en France alors qu'il donnait des exemples concrets de la participation de son service à la lutte contre le terrorisme. Il cite le signalement de Français radicalisés susceptibles de rejoindre le territoire national, notamment de sept Français de retour du Yémen en transit à Djibouti, ou d'un "certain individu repéré en Libye et répertorié comme combattant étranger" qui s'apprêtait à entrer sur le territoire français.

Un "ressortissant brésilien". "Je fournis par ailleurs des renseignements relatifs à des menaces ou projets d'actions terroristes concernant le territoire national. En 2016, près de quatre actions de ce type ont fait l'objet d'un traitement interservices suite aux renseignements DRM", ajoute-t-il. C'est la relance, par le président de la commission d'enquête, le député Les Républicains Georges Fenech, d'une phrase manquante dans le texte publié qui révèle la menace sur les sportifs français. "Je n'avais pas entendu parler de ce ressortissant brésilien qui s'apprêtait à commettre des attentats contre la délégation française aux Jeux olympiques", dit en effet Georges Fenech.

Un "centre antiterroriste". "Comment pouvez-vous le savoir ?", ajoute le député. "Par nos partenaires", répond Christophe Gomart. Selon Libération, cette partie n'aurait pas dû figurer dans le compte rendu public car le général avait pris soin d'expurger la retranscription qui lui avait été soumise par les députés. Pour assurer la sécurité des JO, qui se déroulent du 5 au 21 août, le Brésil a notamment prévu de mettre en place un "centre antiterroriste" comprenant des experts américains, britanniques, espagnols et français, ajoute le quotidien. Plus de 600.000 personnes sont attendues pour cet événement sportif.