Un Américain néonazi jugé après une attaque meurtrière à Charlottesville

Charlottesville  procès
Le procès de James Fields va se tenir dans la petite ville de Charlottesville pendant trois semaines. © BRENDAN SMIALOWSKI / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
En août 2017, James Fields avait tué une personne et en avait blessé plusieurs autres en fonçant dans des manifestants anti-racistes réunis à Charlottesville, devenue le symbole des tensions raciales.

Le procès d'un néonazi américain accusé d'avoir intentionnellement percuté avec sa voiture des manifestants antiracistes en août 2017 à Charlottesville en Virginie a débuté lundi dans cette ville de Virginie devenue le symbole de la montée des tensions raciales. Cette attaque meurtrière avait braqué les projecteurs sur la nouvelle génération de l'extrême droite américaine, qui a émergé sous le président Trump.

Il a plaidé non coupable. James Fields, 21 ans, n'a pas dit un mot au premier jour de son procès mais le juge Richard Moore a rappelé qu'il avait plaidé non coupable à toutes les charges retenues contre lui. Le jeune homme est accusé d'avoir causé la mort d'une manifestante de 32 ans, Heather Heyer, et d'avoir blessé plusieurs personnes en fonçant dans la foule avec son véhicule avant de prendre la fuite.

Donnant un aperçu de la façon dont pourrait s'articuler leur défense ces prochaines semaines, les avocats de James Fields ont notamment demandé aux jurés potentiels s'ils considéraient qu'avoir recours à la violence était acceptable en situation de légitime défense, a indiqué une personne présente dans la salle d'audience. La sélection des jurés a commencé lundi et devrait durer deux jours. Le procès pourrait s'étaler sur trois semaines.

Perpétuité ? S'il est reconnu coupable d'assassinat, James Fields est passible d'une peine de prison allant de 20 ans à la perpétuité. Ses avocats ne sont pas parvenus à dépayser le procès hors de la petite ville de Charlottesville où, ont-ils argué, il serait impossible de trouver des jurés impartiaux.

Un chef d'inculpation passible de la peine de mort. James Fields a par ailleurs été inculpé par les autorités fédérales de "hate crimes", une catégorie d'infractions pénales à part où les victimes ont en commun d'avoir été ciblées en raison de leur appartenance, réelle ou supposée, à un groupe racial ou à une religion, ou encore en raison de leur identité sexuelle ou de leur handicap. L'un de ces chefs d'inculpation prévoit la peine de mort. La date de ce procès n'a pas encore été fixée et les procureurs n'ont pas indiqué s'ils allaient demander le châtiment le plus sévère.

Un soutien affiché à l'extrême-droite. Selon l'acte fédéral d'inculpation, James Fields avait plusieurs comptes sur les réseaux sociaux dans lesquels il exprimait son soutien au suprématisme blanc et aux politiques d'Adolf Hitler et du Troisième Reich, et prônait la violence contre les Noirs et les Juifs.