Trump et Cruz prêts à réintroduire la simulation de noyade

Des activistes dénoncent les conditions d'interrogatoire et de détention des prisonniers de Guantanamo.
Des activistes dénoncent les conditions d'interrogatoire et de détention des prisonniers de Guantanamo. © ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
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avec Reuters
Alors que la simulation de noyade a été interdite comme méthode d'interrogatoire aux Etats-Unis depuis sept ans, Donald Trump et Ted Cruz pensent à la réintroduire. 

Interdite il y a sept ans. Sept ans après l'interdiction de la simulation de noyade comme méthode d'interrogatoire aux Etats-Unis, deux candidats à l'investiture républicaine en vue de l'élection présidentielle ont dit samedi vouloir la réintroduire s'ils sont élus et le favori des sondages, Donald Trump, a même promis d'aller bien plus loin. "Je réintroduirais la simulation de noyade ("waterboarding") et je réintroduirais des choses bien pire que la simulation de noyade", a déclaré le magnat de l'immobilier pendant un débat diffusé sur la chaîne ABC à trois jours de la primaire dans le New Hampshire. Ted Cruz, vainqueur du caucus de l'Iowa, qui a donné le coup d'envoi de la course à la Maison blanche, a également laissé entendre qu'il n'hésiterait pas à recourir à cette pratique, mais de manière moins systématique.

Un acte de torture. Fréquemment utilisé à l'époque de George W. Bush, notamment contre les membres présumés d'Al Qaïda détenus à Guantanamo, le "waterboarding" a été interdit par Barack Obama dès son arrivée à la Maison blanche et a été décrit comme un acte de torture dans un rapport de la Commission du renseignement du Sénat en 2014, malgré les protestations des républicains. "S'il était nécessaire, par exemple, de protéger une ville contre une attaque terroriste imminente, vous pouvez être sûrs qu'en tant que commandant en chef, j'aurais recours à toutes les méthodes d'interrogatoire avancé possibles pour assurer la sécurité de ce pays", a déclaré Ted Cruz.