Trump a proposé à Poutine une rencontre à la Maison-Blanche

Les deux chefs d'Etat ont déjà évoqué l'idée d'une rencontre, à la Maison-Blanche.
Les deux chefs d'Etat ont déjà évoqué l'idée d'une rencontre, à la Maison-Blanche. © JORGE SILVA / POOL / AFP
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avec AFP , modifié à
Depuis l'éclatement de l'affaire Skripal, l'idée d'une rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine est restée au point mort. 

Le président américain Donald Trump a proposé à Vladimir Poutine une rencontre à la Maison-Blanche lors de leur entretien téléphonique du 20 mars mais cette idée n'a pas avancé depuis, dans un contexte de tensions liées à l'affaire Skripal, a affirmé lundi le Kremlin. Donald Trump a appelé le 20 mars Vladimir Poutine pour le "féliciter" de sa réélection pour un quatrième mandat à la tête de la Russie et l'idée d'une rencontre prochaine avait été discutée. Aucun lieu possible n'avait été alors évoqué.

"Aucune discussion concrète" depuis l'affaire Skripal. "Au cours de leur entretien téléphonique, c'est Trump lui-même qui a proposé une rencontre", a déclaré le conseiller du Kremlin Vladimir Ouchakov à la presse. "Trump a proposé d'organiser cette rencontre à Washington, à la Maison-Blanche", a-t-il précisé. "Mais ensuite, nos relations bilatérales se sont détériorées une nouvelle fois" avec les expulsions réciproques des diplomates liées à l'empoisonnement de l'ex-espion russe Sergueï Skripal en Angleterre, a ajouté Vladimir Ouchakov. Selon lui, depuis le 20 mars il n'y a eu "aucune discussion concrète concernant les délais de la rencontre".

Selon la porte-parole de la Maison-Blanche, Sarah Sanders, les deux dirigeants ont discuté d'"une rencontre bilatérale dans un 'avenir pas très lointain' dans un certain nombre de lieux différents, y compris la Maison-Blanche". Un haut responsable de l'administration américaine a de son côté estimé qu'il était "évidemment dans l'intérêt" de Moscou de rendre cette invitation publique, dans un contexte de nouvelle dégradation des relations entre la Russie et les Etats-Unis.

60 diplomates expulsés dans chaque camp. "Nous aimerions croire que les mesures prises par les Américains sur la base des accusations gratuites seront levées et que nous pourrons entamer un dialogue constructif et sérieux", a ajouté Vladimir Ouchakov. Depuis l'appel du 20 mars, Donald Trump a validé l'expulsion de 60 "espions" russes, la plus importante expulsion de diplomates russes en poste aux États-Unis, en réponse à l'empoisonnement avec un agent innervant de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia en Grande-Bretagne, pour lequel Londres accuse Moscou. La Russie, qui nie toute responsabilité dans cet empoisonnement et dénonce "une provocation" et "une campagne antirusse", a répondu par une expulsion similaire.