Tortures de la CIA : un rapport qui fait du bruit

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avec AFP , modifié à
TORTURE - Le sénat américain dévoile mardi un rapport sur les méthodes de torture utilisées par la CIA après les attentats du 11 septembre, au grand dam des républicains.

On devrait en savoir plus plus mardi sur les méthodes de torture utilisées par la CIA après le 11-Septembre. Le Sénat américain doit en effet rendre public un rapport sur la torture. Une publication qui rend furieux les républicains. Explications. 

Trois ans d’enquête.  Cette enquête menée de 2009 à 2012 vise à faire la lumière sur le programme créé en secret par la CIA pour interroger des détenus soupçonnés de liens avec Al-Qaïda. Un programme qui incluait notamment des simulations de noyade ou des privations de sommeil. Un premier rapport d’enquête confidentiel avait été approuvé par la commission du renseignement du Sénat en décembre 2012. Les sénateurs avaient ensuite voté en avril pour rendre public un résumé d’environ 500 pages. 

Barack Obama en première ligne. “Le président pense qu’il est important qu’il soit publié pour que les gens aux Etats-Unis et à travers le monde comprennent exactement ce qui s’est passé”, a expliqué Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama. Le président américain avait mis fin à ce programme de la CIA à son arrivée à la Maison Blanche en janvier 2009.

Des mesures de sécurité renforcées. La sécurité a été renforcée autour des installations diplomatiques et des bases militaires à l’approche de la publication du résumé. Les autorités américaines craignent de possibles réactions violentes dans certains pays. 

Les républicains vent debout. De nombreux républicains ont dénoncé par avance la publication de cette enquête qu’ils jugent biaisée et dont la réalisation aura coûté 40 millions de dollars au contribuable américain. L’ancien vice-président Dick Cheney a, par exemple, vigoureusement défendu ces techniques d’interrogatoire, jugeant qu’elles étaient “totalement justifiées”. “Le programme a été autorisé (...) et il a été examiné d’un point de vue légal par le ministère de la justice”, a-t-il déclaré au New York Times.