TÉMOIGNAGES - Boston : "j'ai cru que ma tête explosait"

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avec Benoit Clair et Julien Pearce , modifié à
TÉMOIGNAGES - Deux participants au marathon meurtrier racontent la terreur qui a envahi les rues lundi.

L'HORREUR.Trois personnes ont été tuées et une centaine d'autres blessées lundi dans deux violentes explosions lors du marathon de Boston, au nord-est des Etats-Unis. Un carnage en plein centre-ville immédiatement dénoncé par le président Obama. Deux participants à cette course renommée, le plus vieux marathon au monde, témoigne de l'horreur au micro d'Europe 1.

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"J'ai cru que ma tête allait exploser". "J'ai entendu deux grosses explosions, énormes. Et puis un nuage de poussière, de la fumée et du verre", décrit un coureur américain qui se trouvait non loin du lieu de l'explosion. Il décrit la panique qui s'est emparée des rues de Boston à ce moment-là : "c'était comme si tout le monde devenait fou. J'ai cru que c'était un coup de canon au début mais le souffle était si puissant que j'ai cru que ma tête allait exploser. Et puis tout le monde s'est mis à courir dans tous les sens, les gens essayaient de s'occuper des blessés. Des blessures graves, très, très graves", témoigne-t-il.

"L'Amérique ne mérite pas ça".  Le Français Aziz Djeffa participait lui aussi à la course. Cela faisait vingt minutes qu'il avait franchi la ligne d'arrivée quand la première bombe a explosé. Il se souvient de "deux explosions à 5 secondes d'écart"."On a eu beaucoup de chance, dans le sens où la bombe a explosé quelques minutes après que j'ai pris le taxi", estime-t-il au micro d'Europe 1.

"L’Amérique ne mérite pas ça":

 

Pour le marathonien, le bilan aurait pu être bien plus lourd : "A l'endroit ou cela a explosé, il y avait énormément de monde. Je suis arrivé au terme de 3h30 de course avec le gros des coureurs. Heureusement que les bombes n'ont pas explosé à ce moment là, cela aurait fait nettement plus de dégâts", remarque-t-il. Ces actes, Aziz assure ne pas le comprendre. "Ca me dépasse, je ne comprends pas. Les gens sont tellement gentils, tellement contents d'être là… Que ce soit les coureurs ou les spectateurs, ils ne méritent pas ça", déplore-t-il, "l'Amérique ne mérite pas ça".