Syrie : le régime brise le siège d'une base militaire près de Damas

La Ghouta orientale est en proie à de graves pénuries de médicaments et de nourritures.
La Ghouta orientale est en proie à de graves pénuries de médicaments et de nourritures. © ABDULMONAM EASSA / AFP
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avec AFP
Encerclée par des djihadistes depuis le 31 décembre, la seule base militaire du régime syrien dans la Ghouta orientale a été libérée. 

Le régime syrien a brisé le siège imposé depuis plus d'une semaine par des djihadistes et des rebelles à sa seule base militaire dans la Ghouta orientale, enclave insurgée près de Damas, a annoncé l'agence officielle Sana lundi. Située à l'est de Damas, près de la ville de Harasta, la "Direction des blindés", où près de 250 militaires seraient stationnés, était encerclée depuis le 31 décembre par des djihadistes de l'ex-branche d'Al-Qaïda et des rebelles islamistes.

"Les militaires ont commencé une nouvelle opération militaire". "Des unités de l'armée arabe syrienne ont mis fin à l'encerclement de la Direction des blindés dans la région de Harasta", a indiqué Sana. "Les unités ont immédiatement commencé une nouvelle opération militaire dans l'objectif d'élargir le périmètre de sécurité autour de la Direction", précise Sana. 

L'OSDH rapporte une "ouverture de brèche". De son côté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a simplement rapporté "l'ouverture d'une brèche par les forces du régime" en direction de la base militaire. "Les affrontements se poursuivent à l'ouest de la base pour élargir le couloir ouvert par une équipe des forces spéciales", a précisé le directeur de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane. Les combats depuis le début du siège ont fait 72 morts dans les rangs des forces pro-régime, et 87 dans le camps opposé, selon l'OSDH.

Graves pénuries dans la région. Assiégée depuis 2013 par les forces du régime de Bachar al-Assad, la Ghouta orientale connaît de graves pénuries de médicaments et de nourritures. Les quelque 400.000 habitants doivent survivre au quotidien avec les frappes aériennes et les tirs d'artillerie meurtriers qui visent le secteur. Déclenché en 2011, le conflit en Syrie s'est complexifié avec l'implication de pays étrangers et de groupes djihadistes, sur un territoire de plus en plus morcelé. Il a fait plus de 340.000 morts et des millions de déplacés et réfugiés.