Skripal : Moscou accuse Londres de "déformer" les conclusions de l'OIAC

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Image d'illustration © CHRIS J RATCLIFFE / AFP
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avec AFP
Moscou refuse de croire aux conclusions de Organisation pour l'interdiction des armes chimiques tant qu'elle n'aura pas eu accès aux échantillons du poison ayant servi contre Sergueï Skripal et sa fille, le 4 mars dernier.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé ce vendredi Londres de "déformer" les conclusions de l'enquête de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) sur l'affaire Skripal, en s'en servant pour mettre en cause la Russie.

"Déformer la réalité". "Des hommes politiques tels que Boris Johnson tentent une nouvelle fois de déformer la réalité en affirmant que les conclusions de l'OIAC signifient la validation de toutes les thèses de la Grande-Bretagne sans exception", a déclaré Sergueï Lavrov lors d'une conférence de presse. "Il s'agit d'un nouvel excès de cet homme politique, nous en avons déjà l'habitude", a-t-il poursuivi. "L'OIAC n'a fait que confirmer la composition de la substance chimique" utilisée contre Sergueï Skripal et sa fille, et non son origine, a-t-il ajouté.

L’identité du poison confirmée. L'OIAC a annoncé jeudi que les analyses en laboratoires "confirment les découvertes du Royaume-Uni quant à l'identité de l'agent chimique toxique utilisé à Salisbury" pour empoisonner l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille. La substance chimique est d'une "grande pureté", a précisé l'organisation, sans toutefois établir de responsabilités dans cette affaire où Londres accuse Moscou, qui clame son innocence. 

"Seule la Russie a les moyens, le mobile et l'expérience en la matière". Sur la base de ces conclusions, le ministre britannique des Affaires étrangères Boris Johnson a affirmé jeudi qu'il ne pouvait "y avoir aucun doute sur ce qui a été utilisé et il n'y a pas d'explication alternative sur le responsable" de cette attaque survenue le 4 mars en Angleterre. "Seule la Russie a les moyens, le mobile et l'expérience en la matière", a-t-il assuré. La Russie a de son côté annoncé qu'elle ne "croira" aucune conclusion dans l'affaire Skripal tant que "ses experts n'obtiendront pas l'accès aux échantillons des analyses mentionnées dans l'expertise de l'OIAC".