Serge Klarsfeld "indigné" par le vol à Auschwitz

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Le fondateur de l'association des fils et filles des déportés juifs de France a dénoncé sur Europe 1 "un acte d’agression délibéré".

L'inscription "Arbeit macht frei", "Le travail rend libre", qui se trouvait au-dessus de la porte d'entrée de l'ancien camp d’extermination d'Auschwitz-Birkenau, a été dérobée vendredi. "Ça nous indigne, ça nous alarme, ça nous rend malheureux", a réagi Serge Klarsfeld, le fondateur de l'association des fils et filles des déportés juifs de France, sur Europe 1.

Les voleurs n’ont pas encore été identifiés mais Serge Klarsfeld n’a guère de doute : "on ne peut pas penser à un collectionneur, on ne peut pas penser que c’est pour de l’argent. On ne peut pas penser que c’est des gamins qui ont mis une échelle pour voler cette inscription. On ne peut penser qu’à un groupe hostile aux valeurs qui sont les nôtres et donc un acte d’agression délibéré contre toutes les victimes" de la Shoah, a déploré l’avocat de la cause des déportés en France.

"Il n’y a pas eu quelque chose d’aussi clairement dirigé contre la mémoire juive que cet acte, jusqu’à maintenant", a insisté Serge Klarsfeld. "Au fond ce que voudrait les gens c’est éradiquer Auschwitz et sa mémoire", s’est-il désolé.

Le président de l'Union des déportés d'Auschwitz, Raphaël Esrail, a quant à lui qualifié ce vol de "destruction de l'histoire". Le président polonais, Lech Kaczynski, s'est déclaré "bouleversé et indigné".

> L’inscription "Arbeit macht frei" volée à Auschwitz