Sarah et Céline de retour la semaine prochaine

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Les deux jeunes Françaises, condamnées pour trafic de drogue, ont été graciées par le président de la République dominicaine.

La grâce présidentielle est une tradition de Noël en République dominicaine. Sarah Zaknoun et Céline Faye, deux Françaises de 19 et 20 ans, en ont profité mercredi. Le président de la République dominicaine, Leonel Fernandez, a signé un décret graciant les deux jeunes femmes condamnées fin 2008 à huit de prison pour trafic de drogue.

Alain Joyandet, le secrétaire d'Etat français à la Coopération qui a appelé personnellement Sarah et Céline dans la nuit de mercredi à jeudi, devrait partir les chercher samedi et rentrer en début de semaine prochaine.

"La surprise, pour elles, était très forte", raconte Alain Joyandet. "C’est une décision qui était strictement humanitaire, quel que soit le fond du dossier", précise-t-il :

 

 

Le calvaire de deux jeunes filles, parties en vacances pour fêter leur bac, a débuté en juin 2008. Six kilos de "poudre", présentée comme de la cocaïne, ont été découverts dans les bagages de Sarah Zaknoun et Céline Faye. Les deux amies d'enfance, originaires de Besançon, ont toujours affirmé ne pas savoir d’où provenaient ces substances illicites. Elles ont aussi dénoncé un procès trop rapide. Refusant de plaider coupables, elles ont écopé d'une plus lourde peine. "Ça fait 6 mois que je souffre la misère, que je deviens folle", avait témoigné sur Europe 1 Sarah, en novembre dernier.

Pascale Jackson, la mère de Céline, a confié jeudi matin sur Europe 1 son "immense joie". "C’est que du bonheur, le cauchemar est terminé (...) C’est un très beau cadeau, un cadeau inespéré" pour Noël, a-t-elle raconté :

Nicolas Sarkozy a adressé ses "très sincères remerciements" à Leonel Fernandez. "Je vous suis très reconnaissant pour ce geste d'humanité et de générosité", a-t-il écrit dans une lettre au président de la République dominicaine. Le chef de l'Etat rappelle également que lorsqu'il avait reçu à l'Elysée, le 1er décembre, le président Fernandez, celui-ci avait accepté de se "saisir personnellement" du cas de ces deux jeunes femmes "et d'envisager leur transfèrement rapide en France".

Le 16 décembre, le Sénat dominicain avait approuvé une convention de transfèrement des détenus, ouvrant la voie à un retour de Français emprisonnés dans ce pays des Antilles. La signature de cette convention avait été annoncée en novembre par Alain Joyandet. Mais c'est finalement une grâce qui a été accordée à Sarah et Céline, ce qui signifie qu'elles ne finiront pas de purger leur peine en France.

Près de 2.000 Français sont détenus à l'étranger et obtenir leur retour reste long et difficile. Une quinzaine d'autres Français sont encore détenus en République dominicaine. Alain Joyandet a expliqué que Sarah et Céline avaient obtenu une faveur, en raison de leur jeune âge.