Sandy Hook : des profils Facebook supprimés

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Certaines pages, non autorisées, d’hommage aux victimes servaient d'appâts pour des escrocs.

Des pages Facebook rendent le deuil difficile à Sandy Hook. Après la fusillade, des dizaines de pages ont fait leur apparition sur le réseau social. Des pages nées, pour la plupart, d’une bonne intention de la part de leur créateur : rendre hommage aux victimes.

Les familles n’apprécient guère ces hommages

Mais certaines familles de ces dernières n’apprécient guère le geste et ont demandé à Facebook de bien vouloir supprimer ces profils, rapporte le site de la chaîne britannique BBC News.

C’est le cas, par exemple, de la mère d’une des institutrices de l’école - Victoria Soto - tuée lors de la fusillade, alors qu'elle tentait de protéger ses élèves, qui estime que sa fille n’aurait pas aimé qu’une page soit créée en son souvenir. Malgré ses demandes de suppression des pages, des dizaines de profils sont toujours en ligne.

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Des théories de la conspiration

Outre la création, sans autorisation, de ces pages, c’est aussi leur contenu qui semble également poser parfois problème. L’une des familles des victimes a, en effet, signalé l’utilisation de ces pages par des personnes qui veulent répandre des théories sur une éventuelle conspiration autour de la fusillade. D’autres, ont utilisé Facebook pour soi-disant récolter des fonds, pour les familles des victimes, "mais ils n’étaient en fait que des escrocs", rapporte de son côté le Greenwhich Time.

>> A lire aussi : elle se faisait passer pour la tante d'une victime.

Trois élus - deux sénateurs et un membre du Congrès - ont donc réagi en écrivant au dirigeant de Facebook, Mark Zuckerberg, pour lui demander d’intervenir. "Malheureusement, beaucoup de ces pages sont devenues des moyens de harcèlement, de pression et même de fraude", ont écrit les trois personnalités politiques.

Ils ont également rappelé à Facebook que les conditions d’utilisations et le règlement du réseau social prévoit qu’il ne soit pas permis de créer une page sans l’autorisation de la personne concernée.

Facebook a indiqué, le week-end dernier, avoir amélioré la procédure de suivi des plaintes et s’assurer travailler en étroite collaboration avec les familles des victimes pour répondre au plus vite à leurs demandes. Le réseau social a rappelé qu’il avait déjà supprimé plusieurs pages.