Romney fâche les Palestiniens

© REUTERS
  • Copié
avec AFP , modifié à
VIDEO - Le présidentiable américain assure que les Palestiniens ne veulent pas la paix avec Israël.

Le présidentiable américain Mitt Romney a provoqué une nouvelle réaction courroucée de l'Autorité palestinienne et le désaveu de la Maison-Blanche après avoir assuré, dans une vidéo révélée mardi, que les Palestiniens ne voulaient pas la paix avec Israël. Le candidat républicain fait déjà face à une polémique aux Etats-Unis avec la publication lundi d'une vidéo filmée à son insu lors d'une réunion de levée de fonds en mai, dans laquelle il évoque la "mentalité de victimes" des électeurs du président démocrate sortant Barack Obama.

 >> La vidéo qui embarrasse Romney

"Un cheminement vers la paix, presque absolument impensable"

Mitt Romney s'était aussi exprimé sur le dossier israélo-palestinien lors de cet événement, dont la vidéo a été publiée dans son intégralité mardi par le magazine de gauche Mother Jones. Pour l'ancien gouverneur du Massachusetts, les Palestiniens "ne s'intéressent absolument pas à la paix" avec Israël et "un cheminement vers la paix est presque absolument impensable".

En substance, s'il était élu, Mitt Romney n'interviendrait pas pour tenter de relancer le processus, confesse-t-il. 

Depuis le début de sa campagne, Mitt Romney a donné des gages de loyauté et de soutien à Israël, accusant le président Obama d'avoir "laissé tomber" ce pays en proposant au Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu de négocier les frontières d'un Etat palestinien sur la base des lignes de 1967. Le républicain a aussi mis en cause l'attitude "d'apaisement" de l'administration démocrate dans le dossier nucléaire iranien.

"Inacceptables"

Le négociateur palestinien Saëb Erakat a réagi mardi avec vigueur à ces déclarations. "Nous considérons ces déclarations comme absolument inacceptables", a-t-il affirmé. "Personne n'a davantage intérêt à la paix que les Palestiniens", a-t-il assuré. Le porte-parole de la Maison Blanche, Jay Carney, a estimé de son côté que les propos de Mitt Romney trahissaient un manque de "leadership". Même s'il s'agit d'un "problème difficile", déclarer d'avance la question israélo-palestinienne comme insoluble constitue une "mauvaise approche", selon lui.