Rencontre Hollande-Merkel pour tenter de s'accorder avant un sommet crucial sur la crise migratoire

© ALAIN JOCARD / AFP
  • Copié
avec AFP , modifié à
La chancelière allemande est attendue vendredi matin à 10h15 à l'Elysée.

François Hollande reçoit vendredi matin Angela Merkel à l'Elysée, pour tenter de s'accorder trois jours avant un sommet UE-Turquie, crucial pour trouver des remèdes à la crise des migrants qui enflamme l'Europe et fait tanguer le couple franco-allemand.

A la recherche d'une réponse coordonnée. La chancelière allemande est attendue à 10h15 à l'Elysée pour un entretien en tête à tête avec le président de la République, suivi d'une déclaration conjointe à la presse et d'un déjeuner de travail. Angela Merkel et François Hollande veulent s'entendre pour tenter, dans le court laps de temps avant le sommet de Bruxelles, de convaincre leurs partenaires de s'engager dans une réponse coordonnée à la plus grave crise migratoire qu'ait connue l'Europe au lieu de se déchirer.

"Rattraper le temps perdu". Les restrictions aux frontières récemment décidées en cascade par plusieurs pays des Balkans, ont ainsi piégé des milliers de migrants en Grèce, menacée d'une crise humanitaire imminente. "La visite de la chancelière à Paris vendredi vise à préciser les sujets, faire le point sur là où on en est, et engager la dernière phase durant le week-end pour obtenir le maximum lundi", explique un diplomate français, estimant que l'Europe est désormais "engagée dans une course de vitesse pour rattraper le temps perdu".

La Turquie, au cœur des débats. Paris et Berlin veulent notamment pousser la Turquie à tenir ses engagements pour le contrôle de l'accès à son territoire, voie de passage vers la Grèce, la réadmission des migrants irréguliers et la surveillance de ses frontières. La Turquie doit également, selon la France, améliorer ses structures d'accueil en échange des 3 milliards d'euros qui lui ont été alloués par l'UE. La rencontre intervient deux jours après l'annonce d'une aide européenne inédite de 700 millions d'euros pour aider les Etats membres en première ligne sur la route des migrants qui veulent rejoindre l'Europe du Nord, en particulier la Grèce.