Rajoy juge "absurde" que Puigdemont veuille gouverner la Catalogne depuis l'étranger

Mariano Rajoy a annoncé qu'il convoquait la première session du nouveau Parlement le 17 janvier. (Photo d'archives)
Mariano Rajoy a annoncé qu'il convoquait la première session du nouveau Parlement le 17 janvier. (Photo d'archives) © EMMANUEL DUNAND / AFP
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avec AFP , modifié à
"Il est absurde de prétendre être président d'une région en vivant à l'étranger et plus absurde encore de prétendre exercer ces fonctions depuis l'étranger", a déclaré le chef du gouvernement espagnol.

Le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a estimé vendredi "absurde" que le président catalan destitué Carles Puigdement veuille gouverner la Catalogne depuis la Belgique où il s'est réfugié pour échapper aux poursuites judiciaires. "Il est absurde de prétendre être président d'une région en vivant à l'étranger et plus absurde encore de prétendre exercer ces fonctions depuis l'étranger", a déclaré Mariano Rajoy dans une conférence de presse, une semaine après que les partis indépendantistes ont retrouvé leur majorité en sièges au Parlement régional. 

Une candidature à distance ? Mariano Rajoy a annoncé qu'il convoquait la première session du nouveau Parlement le 17 janvier. Le premier tour de vote pour élire le président de la région doit avoir lieu dans les dix jours qui suivent, a-t-il rappelé. La liste de Carles Puigdemont est celle qui a recueilli le plus de voix indépendantistes aux élections régionales. Ses partisans étudient la possibilité qu'il présente sa candidature comme chef de l'exécutif régional à distance. Le parti indépendantiste rival, Gauche républicaine de Catalogne (ERC), l'exhorte en revanche à revenir en Espagne, où il serait arrêté et incarcéré comme leur chef, Oriol Junqueras. 

Tentative de sécession. Tous deux ont été inculpés pour "rébellion" et "sédition", comme une vingtaine d'autres dirigeants séparatistes, pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne dont le Parlement a proclamé l'indépendance le 27 octobre. Mariano Rajoy avait immédiatement placé la région sous tutelle, destituant son gouvernement et dissolvant le Parlement pour convoquer immédiatement de nouvelles élections. Carles Puigdemont avait quitté l'Espagne en secret et était réapparu en Belgique quelques jours plus tard.