Radioactivité inquiétante à Tokyo

  • Copié
avec AFP

Des mesures partielles réalisées par un laboratoire japonais sur la radioactivité à Tokyo donnent des "résultats inquiétants", s'est alarmée jeudi la Commission de Recherche et d'Information indépendantes sur la Radioactivité (Criirad). La Criirad, créée en 1986 au lendemain de l'accident de Tchernobyl, détaille dans un communiqué une série de mesures effectuées mardi et mercredi par le Tokyo Metropolitan Industrial Technology Research Institute, concernant la concentration de quatre produits radioactifs dans l'air de Tokyo.

En moyenne sur 42 heures, l'activité de l'iode 131 s'élève à 14,9 becquerel par mètre cube (Bq/m3), celle de l'iode 132 à 14,5 Bq/m3, celle du césium 134 à 3,4 Bq/m3 et celle du césium 137 à 3,2 Bq/m3, énumère la Criirad, qui affirme que l'air "contient nécessairement" d'autres particules radioactives. "En situation normale, le seul radionucléide que l'on s'attend à mesurer dans l'atmosphère est le césium 137", en raison d'une contamination résiduelle après la catastrophe de Tchernobyl, mais à un taux environ "un million de fois inférieur", souligne l'association. La Criirad, basée à Valence (France), relève également, en suivant l'évolution des concentrations sur ces deux jours, "que le niveau de radioactivité de l'air a très fortement augmenté sur Tokyo le (mardi) 15 mars, entre 10 heures et 12 heures, avec un pic de radioactivité sur les poussières prélevées à 11 heures".