Qui va gouverner la Pologne ?

© REUTERS
  • Copié
Europe1.fr (avec agences) , modifié à
La mort d'une partie de l'élite polonaise nécessite l’organisation d’élections anticipées.

La Pologne va devoir renouveler une grande partie de sa classe politique et militaire après la mort du président Lech Kaczynski et de nombreux membres des élites du pays, mais la stabilité de ce pays de l'Otan et de l'UE n'est pas en danger, selon les experts.

"C'est une situation dramatique, traumatisante et qui change de jour en jour mais il est absolument certain que la stabilité institutionnelle de la Pologne est assurée par des procédures constitutionnelles bien établies", a expliqué le professeur Edmund Wnuk-Lipinski, politologue reconnu.

Tant le président que les responsables militaires et le gouverneur de la banque centrale disparus dans l'accident ont été immédiatement remplacés, suivant les procédures légales en place.

La droite conservatrice décimée

"Le vrai problème se posera au Parlement", a ajouté le politologue : "L'opposition conservatrice a été décimée par cette tragédie dont l'impact sur les élections parlementaires de l'année prochaine est encore inconnu".

Plusieurs hauts responsables du parti conservateur d'opposition Droit et Justice (PiS) dirigé par le frère jumeau du président Kaczynski, Jaroslaw, ont péri dans l'accident de l'avion présidentiel.

Elections anticipées en vue

Les Polonais vont devoir se rendre dans les bureaux de vote avant la fin juin pour une élection présidentielle anticipée. L'élection présidentielle était prévue en Pologne en octobre. Elle aurait probablement opposé le conservateur Lech Kaczynski à M. Komorowski, candidat officiel du parti libéral de M. Tusk.

Le président du Parlement Bronislaw Komorowski, qui assure la présidence par interim dispose d'un délai de 14 jours pour fixer la date de l'élection anticipée "en choisissant un jour férié dans les 60 jours à compter de la date de l'annonce du scrutin", en vertu de la Constitution polonaise.