Quel avenir pour la Libye ?

Un enfant assis de Benghazi agite le drapeau de la rébellion libyenne.
Un enfant assis de Benghazi agite le drapeau de la rébellion libyenne. © Reuters
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Frédéric Frangeul , modifié à
Europe1.fr fait le point sur les forces qui devraient compter dans la Libye de demain.

Alors que le régime de Kadhafi est cerné de toutes parts par les forces de la rébellion, voici les principaux hommes et instances qui pourraient façonner l'avenir de la Libye.

Quel rôle pour le CNT ?

- La voix de la rébellion. Le Conseil national de transition, présidé par Moustapha Abdeljalil, se définit comme seul représentant légitime du peuple libyen. C'est l'organe politique de la rébellion. Il a été fondé le 27 février et est reconnu par une trentaine de pays. L'identité de la plupart de ses membres est tenue secrète.

- Un calendrier. Le CNT s'est doté le 17 août dernier d'une nouvelle feuille de route pour l'après-Kadhafi. Cette "déclaration constitutionnelle" prévoit de remettre le pouvoir à une assemblée élue dans un délai de huit mois maximum et l'adoption d'une nouvelle Constitution.

L'influence du groupe de contact

- Le groupe de contact sur la Libye. Créé le 29 mars dernier, il comprend une trentaine de pays, dont les Etats-Unis, la France, la Grande-Bretagne, l’Italie, l’Allemagne et plusieurs organisations internationales parmi lesquelles l'ONU, l'UE et la Ligue arabe. La France a proposé par la voix d'Alain Juppé sur Europe 1 de "transformer le groupe de contact, qui était la structure correspondant à la phase militaire, en un groupe des amis de la Libye pour aider maintenant la Libye à se reconstruire".

- Définir un plan d'aide. Des diplomates de haut rang des pays membres du groupe de contact sur la Libye se réuniront jeudi 25 août à Istanbul pour "coordonner les prochaines étapes". La réunion se tiendra au niveau des directeurs politiques, ont fait savoir les Etats-Unis. Alain Juppé, le ministre français des affaires étrangères, a lui proposé d'accueillir dès la semaine prochaine à Paris une réunion du Groupe de contact sur la Libye pour définir un plan d'aide aux nouvelles autorités.

Les hommes forts potentiels

- Les responsables du CNT. Moustapha Abdeljalil, président du CNT et ancien ministre de la Justice. Mahmoud Jibril, président du Conseil exécutif du CNT et Mansour Saïf al Nasra, émissaire du Conseil national de transition à Paris sont actuellement les principaux interlocuteurs de l'opposition libyenne auprès de la communauté internationale.

- Les anciens qui ont fait défection. D’anciens hommes forts du régime de Kadhafi qui ont pris la fuite pourraient être amenés à jouer un rôle dans l’avenir du pays. Parmi eux, Moussa Koussa, qui a été pendant 30 ans l’un des plus proches collaborateurs de Kadhafi, Nasser al Mabruk Abdullah, ancien ministre de l’Intérieur, ou Choukri Ghanem, ancien Premier ministre.

- Les tribus de l’Ouest. Les chefs des tribus de l’Ouest qui mènent l’assaut à Tripoli auront leur mot à dire en cas de victoire sur Kadhafi.

Toute la difficulté sera de trouver une position commune au sein de toutes ces influences diverses qui font la Libye d’aujourd’hui.