Puigdemont conteste devant la justice les poursuites pour "rébellion"

L'indépendantiste catalan est actuellement détenu en Allemagne.
L'indépendantiste catalan est actuellement détenu en Allemagne. © LLUIS GENE / AFP
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avec AFP
L'indépendantiste catalan Carles Puigdemont a déposé un recours fin mars devant la Cour suprême espagnole contre son inculpation pour "rébellion".

L'ex-président catalan Carles Puigdemont, détenu en Allemagne dans l'attente de l'examen d'une demande d'extradition espagnole, a présenté un recours contre son inculpation en Espagne pour "rébellion", soulignant l'absence de violence dans ses actes, a annoncé lundi sa défense. Le recours, déposé le 28 mars, demande à la Cour suprême de déclarer la nullité de tout le dossier du juge Pablo Llarena, qui a confirmé en mars des poursuites contre le noyau dur séparatiste accusé de la tentative de sécession de la Catalogne en octobre.

Des violences "ponctuelles" lors du référendum. Dans ce texte, la défense insiste surtout sur l'impossibilité de retenir la charge de rébellion - passible de peines allant jusqu'à 30 ans d'incarcération - car elle implique un "soulèvement violent". Et, argumente-t-elle, si des violences sont intervenues avant ou pendant le référendum d'autodétermination organisé le 1er octobre 2017 en vue de déclarer la sécession, elles ont été ponctuelles et attribuables "uniquement aux personnes qui ont mené ces actions". Ces actes n'ont été que "des épisodes isolés qui ne permettent pas de soutenir l'existence d'une violence fomentée par une entité", "en l'occurrence l'exécutif catalan", souligne encore l'avocat Jaume Alonso-Cuevillas.

 

Carles Puigdemont a été interpellé le 25 mars en Allemagne en application d'un mandat d'arrêt européen lancé par le juge, qui vient de refermer un volet de son enquête et espère pouvoir rapidement renvoyer les inculpés en procès. En partant à l'étranger, Carles Puigdemont et six autres indépendantistes ont échappé aux poursuites en Espagne et cherché à "internationaliser" leur cause en impliquant d'autres pays européens. Neuf indépendantistes sont actuellement en détention provisoire en Espagne, dont six membres de son exécutif et l'ancienne présidente du parlement catalan.