Proche-Orient : une réunion à Paris, en forme de message à Trump

© MOLLY RILEY / AFP
  • Copié
Walid Berrissoul et B.B
Cette conférence sera ouverte par François Hollande dimanche en début d’après-midi, à Paris.

Une conférence pour relancer le processus de paix au Proche-Orient s’ouvre dimanche à Paris. Quelque 75 délégations, dont le secrétaire d'Etat américain John Kerry, débarquent aujourd'hui dans la capitale. Un objectif : faire coexister deux Etats, israéliens et palestiniens. Une initiative française et américaine dénoncée par Israël. Le Premier ministre Benyamin Netanyahu parle "d'imposture".

"Aucun intérêt" pour Benyamin Netanyahu. François Hollande est lucide : ce n’est pas cette conférence qui va faire revenir Palestiniens et Israéliens autour de la table : "aucun intérêt", a déjà balayé Benyamin Netanyahu, surtout pas en ce moment alors que la future administration Trump soutient farouchement sa politique, à savoir la poursuite à un rythme effréné de la colonisation des territoires palestiniens

Un message à Trump. "La Maison-Blanche risque même, à elle seule, de relancer la tension sur le terrain, avec le projet de déménagement de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem", s’inquiète même un diplomate. Et c’est justement pour cela qu’il faut faire cette conférence maintenant, défend-t-on à Paris : montrer au nouveau président américain que 75 pays dans le monde disent qu’il n’y aura pas de pays au Proche-Orient sans un Etat palestinien viable, à côté d’un Etat israélien en sécurité.

Un rappel en forme de testament. La solution à deux Etats n’a sans doute jamais été aussi loin qu’aujourd’hui, même si, officiellement, les deux camps n’ont pas renoncé. Un diplomate résume tout le problème : "deux tiers des Israéliens, comme des Palestiniens, sont toujours pour, mais ils sont tout aussi nombreux à penser que ça ne se fera sans doute jamais".