Premières frappes contre l'EI en Syrie depuis le porte-avions français

Des avions de chasse du porte-avions Charles-de-Gaulle ont mené leurs premières frappes en Syrie contre l'EI.
Des avions de chasse du porte-avions Charles-de-Gaulle ont mené leurs premières frappes en Syrie contre l'EI. © ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP
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G.P. avec AFP , modifié à
Après l'Irak, des chasseurs-bombardiers basés sur le porte-avions français Charles de Gaulle ont frappé le groupe Etat islamique en Syrie.

Des chasseurs-bombardiers Rafale partis du porte-avions français Charles de Gaulle ont frappé lundi le groupe Etat islamique en Syrie, quelques heures après des frappes en Irak depuis ce bâtiment, a annoncé le ministère français de la Défense. "A partir de (...) la Jordanie, deux Mirage 2000 de l'armée de l'air ont été engagés dans la mission. Simultanément depuis le porte-avions, quatre Rafale Marine les ont rejoints au-dessus de la Syrie" pour frapper un site à Raqa (nord), a précisé le ministère.

Quatre Rafale et deux Mirage 2000. Jusqu'ici le porte-avions français n'avait été engagé que pour des missions en Irak. Après un premier déploiement de février à avril dans le Golfe, il a été positionné cette fois en Méditerranée orientale d'où ses chasseurs ont frappé dès lundi matin en Irak. Le raid mené lundi soir à 19h30 par les quatre Rafale et deux Mirage 2000 a "détruit un site actif occupé par les combattants terroristes à Raqa", fief de l'EI en Syrie, a indiqué le ministère de la Défense.

Une capacité triplée. "Les équipages ont frappé plusieurs infrastructures dont un centre de commandement, une zone de stockage de véhicules et des ateliers de maintenance", a ajouté le ministère en précisant que toutes les cibles visées avaient été "détruites". Cet engagement intervient dix jours après les attentats de Paris. Dans les jours qui ont suivi les attentats, l'aviation française a déjà mené des raids contre le fief jihadiste de Raqa depuis ses bases situées en Jordanie et aux Emirats arabes unis. Les 26 chasseurs embarqués sur le Charles de Gaulle triplent la capacité de frappes française dans la région, en s'ajoutant aux 12 appareils stationnés dans ces deux pays.