Pour Poutine, le piratage du parti démocrate américain a révélé "la vérité"

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avec AFP
Alors que les Etats-Unis mettent en cause la Russie dans le piratage informatique du parti démocrate, Vladimir Poutine a estimé que les révélations qui ont suivi ont porté à la connaissance des Américains une "manipulation de l'opinion".

Le président russe Vladimir Poutine a souligné vendredi que le piratage informatique du parti démocrate américain lors de la présidentielle avait révélé "la vérité", c'est-à-dire "une manipulation de l'opinion" venant des partisans d'Hillary Clinton. Alors que les agences américaines de renseignement ont mis en cause la Russie dans la fuite de documents de la formation démocrate semblant montrer un parti pris en faveur d'Hillary Clinton au détriment de Bernie Sanders lors de la primaire, Vladimir Poutine a jugé qu'il était "facile de désigner un pays comme à l'origine de ces attaques".

"Des informations véridique". "Qui sait qui sont ces pirates ? Peut-être qu'ils étaient dans un autre pays et pas en Russie ? Peut-être qu'ils ont fait cela depuis leur canapé ?" s'est-il interrogé. "Le plus important, c'est le fond de ces informations. Et la meilleure preuve que les hackers ont mis au jour des informations véridiques, c'est qu'après que les pirates ont montré une manipulation de l'opinion publique d'un candidat contre un autre, la dirigeante d'un comité du parti démocrate a démissionné", a relevé le président russe."Cela veut dire qu'elle a reconnu que les hackers avaient montré la vérité. Et au lieu de s'excuser devant les électeurs, ils ont commencé à pousser des hauts cris sur les auteurs de ces attaques mais est-ce bien important ?" a-t-il poursuivi.

La colère d'Obama. Mi-décembre, le président sortant Barack Obama a mis en cause nommément Vladimir Poutine dans ces piratages qui ont perturbé l'élection remportée par Donald Trump, partisan d'un rapprochement avec la Russie. "Le camp perdant cherche toujours des coupables extérieurs, ils feraient mieux de chercher de leur côté", a relativisé Vladimir Poutine, sans vouloir révéler le contenu de ses discussions privées avec son homologue américain.