Otages d'Arlit : "des moments très difficiles"

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avec agences , modifié à
RÉCIT - Les otages revenus mercredi en France n’étaient pas tous détenus au même endroit.

L’INFO. "Ça a été très difficile, mais c’est une épreuve de la vie". C’est avec ces mots que Thierry Dol, l’un des ex-otages rentrés mercredi en France, a décrit ses trois ans de détention aux mains d’Aqmi, au Sahel. Emus, amaigris, les quatre Français ont retrouvé leurs proches, auxquels ils ont commencé à se confier sur leurs conditions de détention. 

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Transportés dans le nord du Mali. Enlevés à Arlit, dans le nord du Niger, en 2010, les quatre Français ont ensuite été transportés dans le nord du Mali. Ils ne sont pas restés ensemble pendant les trois ans qu’a duré leur détention : les otages ont en effet été séparés et conduits en divers endroit de cette vaste zone désertique. Ce n’est que ces derniers jours qu’ils ont été regroupés au même endroit, dans la région d’Anéfis, au sud-ouest de Kidal, avant d’être transférés en hélicoptère vers Niamey.

Daniel Larribe "complètement isolé". Daniel Larribe, dont l’épouse, Françoise, avait été capturée avec lui puis relâchée, a été décrit comme un "homme posé" par Laurent Fabius, le ministre des Affaires étrangères. Lui a "pendant très longtemps" été "complètement isolé des autres et n’avait donc absolument aucune nouvelle", alors que d’autres pouvaient, à certains moments, écouter la radio, a expliqué le ministre. Maud et Marion Larribe, les deux filles de l’ex-otage, ont en outre indiqué que leur père avait tenté de s’évader "sur 48 heures", un "exploit" raconté avec "un sens de l’humour bien acéré".

Depuis le tarmac de l’aéroport de Villacoublay, Françoise Larribe a de son côté assuré que son mari avait "su mettre en avant toutes les ressources imaginables pour que chaque jour soit un jour de passé et de gagné". "C’était un peu ce qu’on se disait quand on était en détention ensemble", a-t-elle ajouté, expliquant qu’elle pouvait "visualiser les lieux" où était retenu son époux.

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© Capture France 2

"Des moments très difficiles". Un élément livré par le chef de la diplomatie laisse imaginer dans quelles conditions les quatre hommes ont vécu pendant trois ans. D’après Laurent Fabius, lors de leur première nuit de liberté, les ex-otages ont dormi "sur le sol car ils ne sont pas encore capables de dormir sur des matelas". Françoise Larribe, elle, estime que les conditions de détention de son mari étaient "à peu près identiques" à celle qu’elle a connues, soit un "enfer". "Sauf qu’ils ont eu à vivre des moments très difficiles au moment où il y a eu les combats dans [le massif des] Ifoghas [au nord du Mali, pendant l’opération Serval]". Des combats qui devaient "donner des moments d’angoisse chez les ravisseurs, ce qui devait se répercuter sur leur comportement et leurs relations".

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