Obama prépare l’après-retrait d’Irak

Les soldats américains auront quitté l'Irak à la fin du mois.
Les soldats américains auront quitté l'Irak à la fin du mois. © REUTERS
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avec AFP
A quelques semaines du retrait du pays, Barack Obama a reçu lundi le président irakien.

L’échéance approche. D’ici la fin du mois, les derniers soldats américains auront quitté l’Irak, a rappelé lundi Barack Obama, promettant que les Etats-Unis resteraient un "partenaire solide et fiable". "Après presque neuf ans, notre guerre en Irak prend fin ce mois-ci", a déclaré le président américain, qui a reçu le Premier ministre irakien, Nouri al-Maliki. Les derniers soldats américains "vont quitter l’Irak, avec honneur et la tête haute", a martelé Barack Obama.

Préparant l’après-retrait, Barack Obama a également lancé une allusion à peine voilée à l’Iran, voisin de l’Irak. Le président a en effet mis en garde les "pays tiers" contre toute ingérence. "La souveraineté de l’Irak doit être respectée", a-t-il prévenu.

Rôle des entreprises américaines

Même son de cloche du côté de Nouri al-Maliki, qui a déclaré que "l’Irak mène une politique étrangère qui n’intervient pas dans les affaires des autres et n’autorise pas les autres à intervenir dans ses propres affaires".

Nouri al-Maliki a également fait savoir qu’il souhaitait que la coopération américano-irakienne se poursuive. "Nous espérons que les entreprises américaines joueront un rôle très important pour mettre en valeur nos richesses, que ce soit le pétrole ou d’autres secteurs", a déclaré le président irakien. Peu après, les deux pays annonçaient un accord de principe pour la vente de 18 nouveaux avions de chasse, des F-16, à Bagdad.

"L’Histoire jugera"

Les deux présidents ont également rendu hommage aux 4.500 soldats américains tués en Irak. D’autres commémorations sont prévues dans la semaine. Côté irakien, la guerre a coûté la vie à plus de 100.000 civils et quelque 20.000 soldats irakiens.

Barack Obama, qui s’est opposé au déclenchement de cette guerre par son prédécesseur George W. Bush, en a profité pour lui lancer une petite pique, estimant que "l’Histoire jugera la décision originelle de partir en guerre en Irak". Les Américains, eux, semblent approuver la déicison d’Obama de retirer les troupes : d’après un sondage du Washington Post, ils sont 78% à soutenir cette décision.