Nigeria : Boko Haram diffuse une nouvelle vidéo de présumées lycéennes de Chibok

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Photo d'archives © Capture d'écran CNN
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avec AFP , modifié à
Dans cette vidéo, un homme au visage masqué a déclaré que certaines lycéennes avaient été tuées dans des raids aériens.

Boko Haram a diffusé dimanche une vidéo de jeunes filles présentées comme des lycéennes enlevées par le groupe islamiste en avril 2014 à Chibok, dans le nord-est du Nigeria, affirmant que certaines étaient encore vivantes et que d'autres avaient été tuées dans des raids aériens.

Certaines filles tuées dans des raids. "Ils devraient savoir que leurs enfants se trouvent encore entre nos mains", a déclaré un homme au visage masqué par un turban sur une vidéo d'une durée de 11 minutes et postée sur YouTube. On y voit notamment des jeunes filles portant des voiles assises par terre et d'autres debout à l'arrière-plan. "Une quarantaine de ces filles ont été mariées conformément à la volonté d'Allah", ajoute cet homme sur la vidéo. "D'autres ont été tuées dans des bombardements aériens", poursuit-il.

Esclaves sexuelles. L'insurrection sanglante de Boko Haram a fait plus de 20.000 morts au Nigeria depuis 2009. Le groupe djihadiste a également enlevé plusieurs milliers de femmes, d'enfants et de jeunes hommes, enrôlés de force. Parmi ces femmes et ces filles, certaines ont été transformées en esclaves sexuelles et domestiques, et parfois même forcées à combattre, ou à mener des attentats suicide. Les 276 adolescentes de Chibok avaient été enlevées dans le lycée public pour filles de cette ville le 14 avril 2014. Ce kidnapping sans précédent avait provoqué une vague d'indignation au Nigeria et dans le monde entier.

Une lycéenne sauvée. Au cours de l'année 2015, l'armée nigériane a annoncé avoir libéré des centaines de personnes, en majorité des femmes et des enfants, kidnappées par Boko Haram, mais les lycéennes de Chibok ne figuraient pas parmi elles. En mai dernier, Amina Ali, l'une des lycéennes enlevées à Chibok, avait été découverte par des milices locales et par l'armée dans une zone encore contrôlée par Boko Haram dans l'Etat de Borno. Le retour de cette lycéenne avait représenté une rare lueur d'espoir dans le calvaire des captives de Chibok.