Népal : 22.000 dollars d'amende (environ 20.000 euros) pour une ascension de l'Everest sans permis

© ROBERTO SCHMIDT / AFP
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avec AFP
Un Sud-Africain s'est vu octroyer une forte amende après avoir été pris en flagrance de tentative de grimper l'Everest en solitaire et sans permis.

Un Sud-Africain tentant une ascension de l'Everest sans autorisation officielle s'est vu ordonner de descendre de la plus haute montagne du monde et devra s'acquitter d'une amende de 22.000 dollars (environ 20.000 euros), ont annoncé lundi les autorités népalaises.

Un permis à 10.000 euros. Ryan Sean Davy, 43 ans, aurait, selon ses dires, réussi à atteindre le camp 2 - à 6.400 mètres d'altitude - lors d'une montée d'acclimatation avant d'être attrapé. Les étrangers doivent acheter un permis coûtant 11.000 dollars (environ 10.000 euros) pour avoir le droit de s'élancer à l'assaut du sommet de 8.848 mètres, une manière pour le Népal de réguler la fréquentation de la montagne ainsi qu'une importante manne financière pour ce pays himalayen pauvre. Une somme que n'avait pas payée l'alpiniste sud-africain qui essayait de grimper en secret, en se tenant à l'écart des autres cordées.

Il s'enfuit et se cache dans une grotte. "Je l'ai vu près du camp de base donc je me suis approché de lui et il s'est enfui", a raconté Gyanendra Shresth, officier de liaison du gouvernement au camp de base de l'Everest. "Je l'ai suivi avec un ami et l'ai trouvé se cachant dans une grotte non loin (...) Il avait planté sa tente dans un endroit isolé pour éviter les responsables du gouvernement", a-t-il ajouté. Ryan Sean Davy a vu son passeport confisqué. Il pourrait être interdit d'entrée au Népal pendant cinq ans ou banni d'alpinisme dans le pays pour une décennie. Il est extrêmement inhabituel pour un étranger de s'attaquer à l'Everest en solitaire, tant la course est compliquée et éprouvante en raison de l'altitude. La plupart engagent au moins un guide sherpa et jouissent du support logistique d'une équipe au camp de base.

Environ 750 personnes devraient tenter d'atteindre le sommet de l'Everest ce printemps, haute saison pour les alpinistes. Avant de s'attaquer au sommet, les candidats à l'Everest font des allers-retours entre les différents camps pendant plusieurs semaines afin d'habituer leur organisme aux conditions extrêmes de la très haute altitude.