Merkel-Sarkozy face à la crise de la dette

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avec agences , modifié à
Dette, gouvernance de l’UE, sauvetage des banques : les pistes du couple franco-allemand.

Le président de la République français Nicolas Sarkozy avait rendez-vous dimanche à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel. Objectif de la rencontre : élaborer des propositions qui seront bientôt présentées aux autres membres de l’Union européenne afin de juguler la crise de la dette qui secoue l’Europe. Europe1.fr vous liste les principaux points évoqués en conférence de presse.

Recapitaliser les banques. Les banques, méfiantes et impactées par la crise grecque, limitent l’octroi de crédits aux entreprises et au-delà aux particuliers. L’Allemagne et la France sont donc "décidés à faire ce qui est nécessaire pour recapitaliser (les) banques". Les modalités de cette recapitalisation restent cependant encore inconnues.

Une action européenne rapide. Face à la frénésie des marchés, qui ne cessent de faire pression sur l’Europe, l’UE ne doit pas tarder. Nicolas Sarkozy a donc promis "des réponses durables, globales et rapides avant la fin du mois", pour que "l'Europe arrive au G20 unie et avec les problèmes résolus", c’est-à-dire le 3 novembre à Cannes.

Modifier les traités européens. C’est une annonce de taille : à plus long terme, le couple franco-allemand souhaite des "modifications importantes" des textes qui régissent l’UE afin de permettre une plus grande "intégration de la zone euro". "Le but est d'avoir une coopération plus étroite et contraignante des pays de la zone euro" afin d’éviter des dérapages budgétaires, a précisé Angela Merkel.

Les deux dirigeants se sont malgré tout contentés de n’esquisser que les grandes lignes de leur plan. Une stratégie qui a pour principal but de ne pas relancer, avant l’heure, les spéculations sur les détails du plan, leurs limites, leurs conséquences, etc. N’évoquer que les grands principes permet également de ne pas faire apparaître de possibles désaccords qui peuvent persister entre l’Allemagne et la France, affichant ainsi une plus grande solidarité