Mer du Nord : Greenpeace s'inquiète

© Joerg Modrow - Greenpeace
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avec Stéphane Berthelot et AFP , modifié à
Le bateau de l'organisation écologiste a constaté lundi la présence de pétrole sur l'eau.

Il s'agit "vraiment d'un grave accident". Quelques heures après l'arrivée de son bateau à proximité de la plateforme d'Elgin en mer du Nord, Greenpeace a affirmé lundi qu'il y avait "beaucoup de pétrole" dans cette zone, théâtre d'une importante fuite de gaz. Plusieurs prélèvements ont déjà été effectués par l'organisation écologiste.

"Nous pouvons sentir une forte odeur de gaz", a raconté au micro d'Europe 1 Rodriguez, opérateur radio sur le bateau Koenigin Juliana. "Nous avons une caméra infrarouge spéciale et les scientifiques voient beaucoup de gaz", a-t-il insisté.

"Nous sommes au milieu d'une nappe irisée huileuse. Il y a une grande quantité de pétrole sur l'eau. Il y en a partout. Cela fait plusieurs kilomètres de long et je dirais, plusieurs centaines de large", a assuré de son côté Christian Bussau, un des experts de l'organisation. "C'est vraiment un grave accident. Total doit immédiatement commencer à boucher la fuite ou la pollution ne s'arrêtera pas", a-t-il ajouté.

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Greenpeace a mis un canot pneumatique à l'eau pour effectuer des prélèvements d'eau et d'air, afin de les transmettre à un laboratoire pour déterminer exactement "ce qu'était cette irisation".

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Pas de risque pour Total

Des affirmations fermement démenties par Total. "Il s'agit de condensat de gaz, un condensat léger qui ne pose pas de risque significatif pour les oiseaux marins ou le reste de la vie sauvage", a certifié une porte-parole de la compagnie pétrolière.

Il y a huit jours, juste après la découverte de la fuite, Total avait pourtant indiqué que du liquide s'était échappé d'abord, entraînant la formation d'une nappe fine d'hydrocarbures d'environ 12 km2. Un condensat censé s'évaporer, selon la compagnie.

Le bateau de Greenpeace  transporte une trentaine de personnes et une douzaine de journalistes. Le navire de 50 m se trouve à la limite de la zone d'exclusion de 3,7 km instaurée en raison des risques d'explosion autour de la plateforme.