Medvedev, risée des internautes russes

Le président russe est l’objet de nombreuses moqueries avoir dit à son homologue américain Barack Obama qu'il "transmettrait" son message à l'homme fort de la Russie Vladimir Poutine.
Le président russe est l’objet de nombreuses moqueries avoir dit à son homologue américain Barack Obama qu'il "transmettrait" son message à l'homme fort de la Russie Vladimir Poutine. © MAXPPP
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FF avec agences , modifié à
Le président russe est raillé sur le web après un échange avec Barack Obama.

Les temps sont durs pour Dimitri Medvedev. Le président russe est l’objet de nombreuses moqueries dans la blogosphère après avoir dit à son homologue américain Barack Obama qu'il "transmettrait" son message à l'homme fort de la Russie Vladimir Poutine. Pour ses détracteurs, cet échange montre tout simplement que Medvedev n’a plus les rênes du pouvoir en Russie.

"Je transmettrai cette information à Vladimir"

L’affaire remonte à lundi. Au cours d’un sommet à Séoul consacré à la sécurité nucléaire, des journalistes ont pu entendre, grâce à un micro resté branché, la teneur des échanges entre Barack Obama et son homologue russe. "C'est ma dernière élection. Après mon élection, je disposerai de plus de flexibilité", a dit Barack Obama en demandant à son homologue russe une marge de manoeuvre, en particulier sur la question du bouclier antimissile en Europe.

"Je transmettrai cette information à Vladimir", a répondu Dimitri Medvedev. Une allusion claire à Vladimir Poutine, l'actuel Premier ministre qui va lui succéder en mai au Kremlin après avoir été élu en mars pour un troisième mandat après ceux effectués de 2000 à 2008.

Les moqueries fusent sur le web

"Aujourd'hui, répondons à tous les tweets par : "Je vais transmettre à Vladimir'", a ironisé Alexeï Navalny, une des figures de l'opposition russe. "A Vladimir" ("vladimirou", en russe) est devenu l'un des mots-clés les plus utilisés mardi en Russie, nombre de gens répondant ainsi à toutes sortes de messages.

Pour nombre d'observateurs, Dmitri Medvedev, propulsé en 2008 à la présidence par Vladimir Poutine qui ne pouvait enchaîner plus de deux mandats consécutifs à la tête de l'Etat, n'est jamais vraiment sorti de l'ombre de son puissant mentor.

Un compte Twitter pour le chat de Medvedev

Mercredi, c’est une autre petite phrase de Medvedev qui a suscité les railleries des internautes russes. Sur son compte Twitter, le président russe a tenu à rassurer ses concitoyens sur le sort de son chat Dorofeï, après des rumeurs de disparition. "A propos du chat. Une source proche de #Dorofei dit qu'il ne s'est nullement égaré. Merci à tous pour avoir fait part de votre inquiétude !", a écrit Medvedev.

Suite à ce tweet, et aux informations selon lesquelles la police avait été sollicitée pour retrouver le chat aux alentours de la résidence présidentielle, les blogueurs russes se sont emparés de l'affaire, créant au moins deux comptes Twitter au nom du chat.  Avec une conséquence : faire de Dimitri Medvedev la risée de la blogosphère russe.