Manifestation contre Sarkozy à Nice

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et Brigitte Rénaldi , modifié à
Le déplacement du candidat-président à Nice a été perturbé par une vingtaine d'élus.

Tout était prévu pour que la visite du chef de l'État à Nice se déroule sans encombre. C'était sans compter la détermination d'élus du Parti communiste et du Front de gauche. Alors que Nicolas Sarkozy a fait étape à Nice, pour une rencontre avec des rapatriés français d'Algérie, une vingtaine d'élus ont organisé une manifestation.

La ville était pourtant quadrillée par les forces de l'ordre. Soucieux d'éviter une séquence houleuse comme à Bayonne, les consignes données à la police étaient strictes, rapporte Nice Matin. Peu de manifestants sont donc parvenus à approcher le candidat-président attendu à 12h 15 au Centre universitaire méditerranéen (Cum).

Des moyens de sécurité "démentiels"

C'est justement ce que voulaient dénoncer les militants. Rangées derrière les élus du PC et du Front de gauche, une petite poignée de personnes ont déploré le dispositif de sécurité instauré par le chef de l'Etat. Impossible en effet d'accéder au Centre Universitaire Méditerranéen et à la Promenade des Anglais sans présenter sa carte UMP ou son invitation.

"Aujourd'hui, Nice est bloqué pour une opération du candidat Nicolas Sarkozy. Les moyens mis en place sont démentiels et nous on dénonce cette pratique anti-démocratique", déplore un élu. Munis de trois drapeaux et d'une banderole, les forces de l'ordre ont ainsi empêché les militants d'avancer, mais pas de protester.

"Nicolas Sarkozy a peur de Bayonne"

"On paie la police pour ça. Il [Nicolas Sarkozy] a peur de Bayonne, voila ce dont il a peur. On est tous des élus, on n'est pas des voyous. On est à Nice chez Estrosi, Ciotti et Sarkozy. Voilà comment ils agissent aujourd'hui", fustige un autre élu au micro d'Europe 1, ciblant ensemble, le maire de Nice, président du conseil général des Alpes-Maritimes et le chef de l'État.

La visite de Nicolas Sarkozy à Nice s'inscrit à quelques jours du 50e anniversaire des accords d'Evian qui y ont mis un terme à la guerre d'Algérie. L'événement doit être commémoré le 18 mars. La journée d'hommage aux harkis et supplétifs a lieu tous les 25 septembre.

Lors de sa campagne électorale en 2007, Sarkozy avait promis, s'il était élu, de reconnaître "officiellement la responsabilité de la France dans l'abandon et le massacre des harkis". Cinq ans plus tard, les associations lui reprochent de ne pas avoir tenu ses engagements.