L'US Air Force n'avait pas inscrit le tueur du Texas au registre des criminels

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L'ex-caporal de l'armée de l'air avait été jugé dans une cour martiale en 2012 pour violences contre son épouse et l'enfant de cette dernière. © MARK RALSTON / AFP
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avec AFP , modifié à
Selon la loi fédérale, il n'aurait pas dû pouvoir acheter une arme à feu après une condamnation en 2012.

L'US Air Force n'avait pas informé le FBI de la condamnation pour violences conjugales de Devin Patrick Kelley, ce qui aurait dû empêcher l'homme qui a tué 26 personnes dans une église du Texas dimanche d'acquérir une arme, a reconnu lundi le Pentagone.

Une directive du Pentagone non respecté. "Les informations préliminaires montrent que le délit de violence conjugale de Kelley n'a pas été inscrit au registre du Centre national d'information criminelle (NCIC)", a indiqué Ann Stefanek, une porte-parole de l'armée de l'air américaine, précisant qu'une enquête a été ouverte pour voir si d'autres condamnations avaient pu passer au travers du système d'inscription au registre des criminels. Une directive du Pentagone ordonne pourtant au personnel du ministère de communiquer au FBI toute condamnation par une cour martiale pour son inclusion dans les registres du NCIC.

Condamné à 12 mois de détention. L'ex-caporal de l'armée de l'air avait été jugé dans une cour martiale en 2012 pour violences contre son épouse et l'enfant de cette dernière. Il a été condamné à 12 mois de détention à la prison militaire de Miramar, en Californie, et libéré en 2014. Il avait été chassé des rangs de l'armée pour mauvaise conduite et rétrogradé au rang de simple soldat. Selon la loi fédérale, il n'avait donc pas le droit d'acheter ou de posséder une arme à feu après cette condamnation, a précisé la porte-parole.

Il avait plaidé coupable. L'US Air Force a également publié un document de janvier 2013 détaillant les motifs de condamnation de Devin Patrick Kelley : il a été jugé coupable d'avoir frappé sa femme à plusieurs reprises entre juin 2011 et avril 2012, lui donnant des gifles, des coups de pied et tentant de l'étrangler. Il a aussi été jugé coupable d'avoir violemment frappé son beau-fils entre avril et juin 2012, d'une force telle qu'elle aurait pu "causer sa mort ou le blesser gravement". Il avait plaidé coupable de ces deux accusations. En revanche, Devin Patrick Kelley, qui s'est suicidé après avoir tenté de fuir les lieux du massacre dimanche, avait plaidé non coupable d'avoir pointé des armes à feu chargées en direction de sa femme et de l'enfant à deux reprises, en janvier et avril 2012.