L'UE débloque 500 millions d'euros pour l'agriculture

En janvier, les agriculteurs avaient manifesté en France pour alerter sur la situation des filières de l'élevage.
En janvier, les agriculteurs avaient manifesté en France pour alerter sur la situation des filières de l'élevage. © AFP
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avec AFP , modifié à
Cette enveloppe permettra de soutenir le monde agricole en crise et particulièrement le secteur laitier.

La Commission européenne a annoncé lundi une nouvelle enveloppe de 500 millions d'euros pour soutenir le monde agricole en crise, et plus particulièrement le secteur laitier, où les prix sont minés par la surproduction.

Réduire la production de lait. Ces fonds seront répartis suivant deux programmes : 150 millions d'euros pour inciter à réduire la production de lait dans l'UE et 350 millions d'euros distribués entre les Etats membres, a détaillé la Commissions dans un communiqué. Les détails doivent encore être finalisés "dans les semaines à venir", précise Bruxelles, qui amendera le budget prévisionnel de 2017 pour prendre en compte ces nouvelles mesures.

50 millions pour la France. L'Allemagne recevra près de 58 millions d'euros, suivie de la France, avec un peu moins de 50 millions. Le Royaume-Uni se voit attribuer un peu plus de 30 millions d'euros. Les Pays-Bas, la Pologne ou encore l'Italie font également partie des principaux bénéficiaires. 

Il reviendra aux Etats membres de choisir parmi les mesures envisagées pour stabiliser les marchés agricoles. Outre le secteur du lait, ceux de la viande porcine et des fruits et légumes, affectés par l'embargo russe imposé en rétorsion des sanctions européennes liées à la crise en Ukraine, restent très fragiles. Il pourra s'agir par exemple de soutien aux petites exploitations, aux projets de coopérative, à des méthodes de production extensive, ou même de mesures supplémentaires de réduction de la production.

Déjà 500 millions en septembre. La Commission avait déjà annoncé un premier paquet de 500 millions d'euros en septembre, mais la situation toujours préoccupante avait poussé agriculteurs et Etats membres à réclamer une nouvelle intervention de Bruxelles. "Notre objectif final est d'observer une reprise des prix payés aux agriculteurs dont ils ont bien besoin, pour qu'ils puissent continuer à vivre de leur travail", a spécifié Phil Hogan, cité dans le communiqué. Ces nouvelles mesures financières sont accompagnées d'une série de mesures plus techniques destinées notamment à retirer des stocks de produits pesant sur les marchés en crise.