L'oléoduc du Dakota, contesté par les Amérindiens, relancé par Donald Trump

Ce projet d'oléoduc dans le Dakotra a été beaucoup contesté par les indiens Sioux qui y voient une menace pour leurs réserves d'eau potable.
Ce projet d'oléoduc dans le Dakotra a été beaucoup contesté par les indiens Sioux qui y voient une menace pour leurs réserves d'eau potable. © DAVID MCNEW / AFP
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avec AFP , modifié à
Contesté par des Sioux et invalidé par Barack Obama, le projet d'oléoduc du Dakota a été relancé par Donald Trump.

L'administration de Donald Trump a relancé le projet d'oléoduc contesté par des Amérindiens dans le Dakota du Nord, revenant sur une décision prise au mois de décembre par son prédécesseur Barack Obama.

Les Sioux critiquent un oléoduc menaçant leurs réserves d'eau potable. Le corps des travaux publics de l'armée américaine a approuvé le tracé de l'oléoduc, contesté par la tribu sioux de Standing Rock. Celle-ci estime qu'il passe sur des sites sacrés et menace ses sources d'eau potable. L'oléoduc Dakota Access Pipeline doit s'étendre sur quatre Etats du nord américain et faire près de 1.900 kilomètres de longueur.

Donald Trump avait ouvert la voie à cette décision par un décret la semaine dernière, alors que l'administration Obama avait mis fin au conflit en décembre en recommandant d'étudier un tracé alternatif. Trump a en même temps redonné vie au projet de gigantesque oléoduc Keystone XL, bloqué par son prédécesseur au nom de la lutte contre le changement climatique. Il vise à transporter l'or noir du Dakota du Nord, un des principaux pôles de production de gaz et de pétrole de schiste aux Etats-Unis, vers un centre de distribution dans l'Illinois.

Un projet à 3,8 milliards de dollars. Selon ses promoteurs, il permettrait de réduire les coûts de transport du pétrole et offrirait ainsi aux producteurs américains une opportunité de concurrencer davantage leurs rivaux canadiens. Mais le projet à 3,8 milliards de dollars a soulevé un vaste mouvement de protestation portée par la tribu sioux de Standing Rock. De son côté, l'exploitant du projet, Energy Transfer Partners, a tenté de déminer les attaques en assurant que le tracé avait été décidé après consultations avec des dizaines de tribus et d'experts archéologiques.

Des opposants se sont rassemblés pendant plusieurs mois dans le Dakota du Nord pour bloquer les travaux, provoquant des échauffourées musclées entre manifestants et forces de l'ordre.