Libye : la tête de Kadhafi mise à prix

© Reuters
  • Copié
La rédaction d'Europe1.fr et Fabien Thelma avec AFP et Reuters , modifié à
Heure par heure, revivez les événements de la journée de mercredi.

Les rebelles ont tenté de mettre la main sur le colonel Kadhafi, sans succès : le "guide suprême" était toujours introuvable mercredi, même après la mise à sac de son QG. Pour le retrouver, les rebelles ont promis une récompense de 1,3 million de dollars à quiconque livrerait Kadhafi au CNT, mort ou vif. Les combats ont en outre continué dans certains quartiers de Tripoli, et quatre journalistes italiens ont été enlevés près de Zaouïah, à l'ouest de Tripoli.

22h50 : Des rebelles à la recherche de l'un des fils de Kadhafi, Saadi, ont débarqué, fortement armés, dans un hôtel de Tripoli.

22h50 : Le CNT a réclamé une aide de 5 milliards de dollars. Cette somme est à débloquer sur les avoirs libyens gelés, a annoncé un représentant du CNT à Doha.

22h10 : 4 journalistes italiens enlevés. Ils ont été enlevés mercredi matin près de la ville libyenne de Zaouïah, à 50 km à l'ouest de Tripoli, a annoncé le ministère italien des Affaires étrangères. Ces journalistes travaillent pour le Corriere della Sera, La Stampa et Avvenire, le journal de l'épiscopat italien.  L'appartement où ils sont détenus se trouverait apparemment près de l'hôtel Rixos, où de nombreux journalistes étrangers avaient été bloqués par les hommes de Kadhafi pendant cinq jours avant de pouvoir sortir mercredi après-midi.

19h50 : "On ne parlait jamais de Kadhafi ou du régime", avant la révolution, témoigne une Libyenne, jointe par Europe 1 au téléphone. "On appelait Kadhafi 'le chevelu'".

19h45 : "Kadhafi n'avait aucun titre institutionnel", rappelle Antoine Sfeir, directeur des Cahiers de l'Orient, sur Europe 1. "Il était le Guide".

19h24 : La Russie, la Chine et l'Inde sont invités à la conférence de Paris sur la Libye. Pour Nicolas Sarkozy, cette réunion va en effet "bien au-delà du seul groupe de contact".

19h12 : Un autre journaliste français blessé à Tripoli. Alvaro Canovas, photographe pour Paris Match, a été blessé par balle à la cuisse mardi, lors de l'assaut des rebelles contre le QG de Kadhafi. Il devrait être rapatrié en France, tout comme Bruno Girodon, cameraman de France 2 également blessé dans cette zone. Alvaro Canovas a quitté mercredi la Libye pour la Tunisie. Il devait être rapatrié mercredi soir en France, selon les informations de Paris Match.com.

19h09 : Les rebelles prennent une base de l'armée à Zouara, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Tripoli, selon la chaîne Al Arabia.

, en présence du secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a annoncé mercredi Nicolas Sarkozy après une rencontre avec le numéro deux de la rébellion, Mahmoud Jibril. Les opérations militaires de la France dans le pays cesseront lorsque les forces de Kadhafi ne seront plus une menace pour le peuple libyen, a également déclaré le président.

18h53 : L’Éthiopie reconnaît à son tour le CNT et appelle l'Union africaine à faire de même.

18h38 : "Le temps presse. L'argent est nécessaire", a déclaré un diplomate occidental au sujet des avoirs libyens gelés. De l'argent nécessaire selon lui "pour alimenter en carburant les générateurs électriques des hôpitaux et les usines de désalinisation de l'eau de mer ou d'autres installations qui risquent de tomber en panne dans quelques jours".

18h28 : Un journaliste de France 2 a été blessé par balles à Tripoli. Bruno Girodon a été blessé dans la zone de la caserne Bab al Aziziah, l'ancien quartier général de Mouammar Kadhafi, annonce mercredi la direction de la chaîne de télévisioin. L'état de Bruno Girodon "n'inspire plus d'inquiétude et il va être rapatrié sous peu", a-t-on précisé.

18h12 : Réunion mercredi à l'ONU. Selon des diplomates, une réunion va se tenir mercredi à 21 heures, heure française, au siège des Nations Unies pour débloquer les avoirs libyens gelés depuis le 26 février.

aicha, kadhafi, fille unique, libye

18h07 : "Les Libyens doivent s'unir contre l'Otan et soutenir Mouammar Kadhafi". Ces mots sont d'une femme qui dit être Aïcha, fille unique du "Guide" libyen, à la télévision loyaliste Al Orouba. "Je demande au peuple libyen de ne pas avoir peur des forces armées. Le leader est dans son droit". Aïcha Kadhafi a porté plainte en juin contre l'Otan devant la justice belge pour "crimes de guerre".

 

Mouammar Kadhafi est convaincu qu'il pourra retrouver le pouvoir lorsque la campagne de bombardement de l'Otan cessera, a déclaré mercredi Abdel Salam Djalloud, ex-bras droit du dirigeant libyen rallié à la rébellion. "Kadhafi se fait des illusions parce qu'il pense pouvoir disparaître en Libye et rassembler ses partisans quand l'Otan partira", dit-il dans un entretien accordé à Al Djazira.

18h02 : Le drapeau rebelle est sur de nombreuses ambassades. Le drapeau était celui de la monarchie du roi Idris, avant l'arrivée au pouvoir de Mouammar Kadhafi en 1969. Noir, avec un croissant, une étoile et deux bandeaux rouge et vert, ce drapeau s'est imposé depuis le début de la révolte, en février à Benghazi comme un emblème de l'insurrection.

Après la chute de Kadhafi, les rebelles ont adopté le nouveau drapeau :

Libya - Tripoli celebrates fall of Gaddafi...par france24english

17h50 : Les stocks d'armes de destruction massive "sécurisés". Le Pentagone a indiqué mercredi que les stocks d'armes de destruction massive étaient "sécurisés" en Libye mais qu'un arsenal de plusieurs centaines de lance-roquettes constituait un motif d'inquiétude. A la question de savoir si les sites où des armes de destruction massive ont été entreposées, et notamment plus de dix tonnes de gaz moutarde, étaient sécurisés, le porte-parole du ministère américain de la Défense, Dave Lapan, a répondu "oui".

17h20 : Le Tchad reconnaît, à son tour, le CNT. C'est le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Moussa Dago qui l'a déclaré, en présence de six membres du CNT en mission au Tchad depuis trois jours.

17h10 : Des Libyens invités au Campus de l'UMP. L'UMP va inviter des jeunes venus de Libye, de Tunisie et de Syrie à débattre du printemps arabe, dans le cadre de son Campus de rentrée organisé à Marseille du 2 au 4 septembre.

Tous les journalistes étrangers coincés depuis cinq jours dans l'hôtel Rixos de Tripoli ont pu quitter les lieux, rapportent des correspondants de Reuters. Environ 35 journalistes étrangers et deux diplomates au moins étaient reclus dans cet hôtel où le régime de Mouammar Kadhafi les a regroupés il y a six mois.

16h45 : Le Burkina reconnaît le CNT. Le Burkina a décidé de reconnaître le Conseil national de transition comme "seul et unique représentant légitime du peuple libyen", affirme à Ouagadougou son ministre des Affaires étrangères, Djibril Bassolé.

16h30 : Le procès de l'épouse d'une proche de Kadhafi renvoyé. Le procès de l'épouse de l'ancien chef de cabinet du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, poursuivie en correctionnelle à Bourg-en-Bresse pour avoir employé dans sa résidence secondaire, de 2008 à 2009, quatre Tanzaniens dans des conditions de travail indignes, a été renvoyé au 14 mars. Kafa Kachour Bechir, une Franco-Libyenne de 52 ans vivant en France plus de trois mois par an, "n'est pas facilement joignable pour l'instant", selon son avocat.

16h20 : L'ambassade de Libye au Zimbabwe hisse le drapeau rebelle. L'ambassadeur de Libye au Zimbabwe a brûlé mercredi des portraits du colonel Mouammar Kadhafi, et a remplacé son drapeau vert par celui de la rébellion qui s'est emparée de la quasi totalité du pays, selon l'AFP.

16h10 : L'ambassadeur libyen au Gabon quitte le pays. L'ambassadeur libyen au Gabon a quitté le pays comme le lui avaient demandé les autorités, d'après l'AFP. La présidence gabonaise avait reconnu dans un communiqué le 12 août le CNT. 

15h50 : Les rebelles disent contrôler 95% de la Libye. "Le régime de Kadhafi est fini à 95%, 95% de la Libye est sous le contrôle des reblles", dit le colonel Abdallah Abou Afra, porte-parole de la commission militaire du CNT. "Celui qui gouverne la Libye est celui qui contrôle Bab al Aziziah, c'est la réalité des faits. Pour nous, Kadhafi est fini", ajoute-t-il.

"Le Conseil national de transition annonce que tout membre de son entourage qui tuera ou capturera Kadhafi se verra accorder une amnistie ou une grâce pour les crimes qu'il a commis", déclare Moustafa Abdeldjeïl, président du CNT, lors d'une conférence de presse. Les rebelles libyens ont annoncé mercredi une récompense financière de 1,7 million de dollars  pour la tête de Mouammar Kadhafi, mort ou vif. Cette somme est proposée par des hommes d'affaires libyens et le CNT, qui a indiqué soutenir cette initiative.

15h20 : La résidence de l'ambassadeur de Corée du Sud en Libye pillée. Elle a été attaquée et dévalisée mardi soir par un groupe armé, rapporte l'agence sud-coréenne Yonhap, ajoutant qu'il n'y a pas eu de victime. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères n'a pu confirmer l'information.

15h10 : Les rebelles butent sur Ben Jawad. Ils font face à une résistance inattendue des forces loyalistes à Ben Jawad, à l'est du pays, entravant leur progression vers le fief kadhafiste de Syrte, annonce le commandant militaire de la rébellion pour le front Est, Fawzi Boukatif, lors d'un point-presse au PC rebelle de Zouitina, à 150 km à l'ouest de Benghazi. "Nous sommes surpris, nous croyions qu'ils se rendraient après la chute du QG" de Mouammar Kadhafi mardi soir à Tripoli, ajoute-t-il. Les forces pro-Kadhafi ont mis en place tout un système de lignes de défense pour barrer l'accès à Syrte et n'ont pas donné suite à ce stade aux propositions de négociation, selon les insurgés.

14h45 : L'ambassadeur de Libye en Bosnie se rallie aux rebelles. "J'annonce ma loyauté au Conseil national de transition libyen et je me mets, ainsi que l'ambassade, à sa disposition", annonce Salem Finnir dans un communiqué dont l'AFP a obtenu une copie. Il était fidèle jusqu'à maintenant au régime de Mouammar Kadhafi.

14h40 : Paris veut débloquer les avoirs libyens gelés. La France se joint aux efforts en cours aux Nations unies pour que le Conseil national de transition libyen puisse disposer des ressources financières gelées par les résolutions du Conseil de sécurité, a indiqué le ministère des Affaires étrangères.

14h30 : Pour les rebelles, Kadhafi est toujours à Tripoli. "Nous pensons que Kadhafi est encore quelque part à Tripoli. Il est probablement dans le quartier d'Al Hadhba al Khadra. Il y a des combats à Al Hadhba al Khadra", a déclaré à l'agence de presse Reuters un représentant des rebelles joint par téléphone.

Ils bombardent plusieurs secteurs du centre de Tripoli, dont l'ex-quartier général du "guide de la Révolution", pris la veille par les insurgés, rapporte un porte-parole des insurgés.

14h08 : Les rebelles tentent de sécuriser Tripoli. Les insurgés s'attellent mercredi à sécuriser la zone du quartier de Bab al-Aziziya à Tripoli, où le QG de Mouammar Kadhafi a été pris mardi par la rébellion, a raconté à la mi-journée l'envoyé spécial d'Europe 1 en Libye. D'après les informations de Fabien Thelma, il resterait des combattants kadhafistes dans ce quartier, qu'il décrit comme assez grand. Il entendait encore des tirs mercredi midi. En revanche, la Place verte de Tripoli serait définitivement acquise aux rebelles. Ils sont une dizaine, armés, à la garder.

Le président français s'est réjoui mercredi en Conseil des ministres que la "ténacité" de la coalition ait payé en Libye. Nicolas Sarkozy a répété que la politique de la France au Proche-Orient et au Maghreb visait à y soutenir les "aspirations démocratiques" des peuples. C'est ce qu'a rapporté la porte-parole du gouvernement, Valérie Pécresse. La ministre du Budget a par ailleurs indiqué que la proposition de la France de réunir, dès la semaine prochaine à Paris, le groupe de contact sur la Libye visait à "aider à la reconstruction de ce pays, aider la paix en Libye et construire l'après" Kadhafi.

13h10 : RSF s'inquiète pour les journalistes en Libye. Reporters sans frontières (RSF) a appelé mercredi les "parties en présence" en Libye à "assurer la sécurité des journalistes qui couvrent les événements dans le pays", dont une trentaine sont assiégés depuis quatre jours dans leur hôtel de Tripoli. "L'hôtel est assiégé par des partisans de Mouammar Kadhafi. Ils empêchent les journalistes de sortir. Ces derniers sont pris en otages au premier étage du bâtiment, prisonniers d'un régime qui refuse de rendre les armes. Les coupures d'eau et d'électricité sont régulières", a rapporté RSF. L'association, qui juge la situation "particulièrement préoccupante", chiffre à 37 le nombre de journalistes de la presse internationale qui ne peuvent quitter l'hôtel Rixos.

La France et plusieurs de ses alliés aux Nations unies travaillent sur une nouvelle résolution sur la Libye pour permettre la levée de sanctions prises contre le régime de Mouammar Kaddhafi et le dégel d'avoir libyens. C'est ce qu'a annoncé mercredi une source diplomatique française. Elle a précisé que la rédaction de ce texte est au stade préliminaire et qu'elle devrait se poursuivre lors de discussions prévues dans les prochains jours au Qatar, en Turquie et à New York.

24.08-residence-kadhafi

13h02 : Des combats font rage à la mi-journée dans Tripoli. Des échanges de coups de feu ont retenti mercredi à la mi-journée dans le quartier de Bab al-Aziziya, où le QG de Mouammar Kadhafi a été pris mardi par la rébellion. Les combats s'étendaient au quartier voisin d'Abou Slim d'où les rebelles reculaient.

Le reportage de France 24, au coeur de la bataille au QG de Kadhafi :

12h51 : Mahmoud Jibril attendu à Istanbul jeudi. Après un passage à Paris mercredi, le numéro 2 de la rébellion libyenne a rendez-vous jeudi à Istanbul, en Turquie. Mahmoud Jibril doit participer à une réunion des diplomates de haut rang des pays membres du Groupe de contact pour examiner la situation en Libye. Cette rencontre a été décidée lundi lors d'une réunion téléphonique entre la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton et plusieurs de ses homologues, dont le turc Ahmet Davutoglu.

12h20 : Une Franco-libyenne, habitante de Tripoli, témoigne sur Europe 1. La situation n'est pas simple pour les habitants de la capitale libyenne, comme Maram, une Franco-libyenne âgée de 26 ans. Elle a expliqué au micro d'Europe 1 que "ça commence à devenir assez frustrant. On veut se débarrasser des Kadhafi. C'est un ras-le-bol général dans la ville. Ça fait 6 mois qu'on est en train d'endurer ça. Il y a beaucoup trop de sang qui a coulé sur le territoire libyen".

La jeune femme est revenue sur le discours que Mouammar Kadhafi a prononcé sur une radio libyenne dans la nuit de mardi à mercredi. "Malheureusement, aujourd'hui, il a encore eu le courage de faire un speech. Je crois qu'on est arrivés à un stade où on ne les écoute même plus ses messages. C'est juste un bruit de fond", a estimé Maram.

Depuis le 20 août, Maram a expliqué vivre "cloîtrée" chez elle. "On ne sort pas du tout. Les hommes sortent, mais ils sont armés" depuis quatre jours, a-t-elle précisé. Et d'assurer sur Europe 1 ne pas avoir peur de l'après. "Au contraire", a-t-elle assuré.

11h57 : Euronews diffuse mercredi des images des scènes de liesse dans Benghazi. Dans la capitale des rebelles, Benghazi, les insurgés ont envahi les rues dans la nuit de mardi à mercredi pour faire exploser leur joie après la prise du QG de Mouammar Kadhafi.

11h16 : Il resterait du matériel nucléaire en Libye. Un ancien inspecteur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a assuré mercredi qu'un centre de recherche abrite près de Tripoli des stocks d'uranium et d'autres matériaux pouvant composer une "bombe sale" nucléaire. "Des craintes concernant la sécurité nucléaire subsistent", a expliqué Olli Heinonen, responsable des inspections de sécurité nucléaire de l'AIEA dans le monde entier jusqu'à l'an passé.

Mouammar Kadhafi a accepté en 2003 d'interrompre son programme de développement d'armes nucléaires, chimiques et biologiques, ce qui lui a permis de revenir en grâce auprès de l'Occident. Tout ce qui avait ainsi trait à l'enrichissement d'uranium, documentation ou matériel, avait été mis en lieu sûr, le dernier lot de combustible d'uranium enrichi quittant la Libye fin 2009.

11h10 : Un expert en développement juge "l'avenir difficile à gérer" en Libye. "L'avenir sera extrêmement difficile à gérer", a estimé mercredi Jean-Yves Moisseron, chercheur à l'Institut de recherche sur le développement, interrogé par l'AFP. Il a évoqué les "dissensions" au sein de Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion libyenne. Selon lui, le CNT "n'est pas du tout une espèce de gouvernement provisoire démocratique représentatif du peuple libyen mais un assemblage de chefs de tribus, d'anciens responsables politiques de Kadhafi et de quelques personnalités de la société civile".

Nicolas Sarkozy recevra à 17h45 mercredi Mahmoud Jibril, le Premier ministre du Conseil national de transition (CNT) libyen. L'entretien sera consacré "à la situation en Libye et à l'action de la communauté internationale pour soutenir la transition politique vers une Libye libre et démocratique", a annoncé l'Elysée.

10h15 : Il y a toujours "deux pouvoirs" pour Medvedev. Le président russe Dmitri Medvedev a estimé mercredi qu'il y avait toujours "deux pouvoirs" en Libye. Il a appelé à des négociations entre le régime de Mouammar Kadhafi et les rebelles pour parvenir à un accord de paix. Par ailleurs, la Russie s'est dit prête à établir des relations diplomatiques avec les rebelles libyens, "s'ils ont assez de force, d'esprit et de possibilités pour unir le pays sur un nouvelle base démocratique".

09h40 : La Libye "honorera les contrats" passés par Kadhafi, assure le CNT. La rébellion se veut rassurante mercredi. Le coordonnateur au Royaume-Uni pour le Conseil national de transition (CNT) - organe politique des rebelles -, Guma Al-Gamaty, a affirmé mercredi que le futur gouvernement libyen installé par la rébellion "honorera les contrats" passés par le colonel Mouammar Kadhafi. Il a précisé que les relations diplomatiques que la rébellion établira une fois son installation à Tripoli "seront fondées sur le respect et l'intérêt mutuels". Il a loué "les nombreux pays qui ont été très résolus dans leur soutien au peuple libyen dès le premier jour" mais mentionné "d'autres pays qui ont été très lents comme la Chine et la Russie".

Le représentant de la CNT a précisé que la nouvelle administration mise en place par le Conseil avait déjà entamé son déménagement de Benghazi (est), la base rebelle, vers Tripoli, disant "croire" que l'ensemble du CNT sera dans la capitale libyenne "samedi". Guma Al-Gamaty a promis "la réconciliation", assurant que "tous ceux qui n'ont pas de sang sur les mains seront normalement traités".

Mustafa Abdel Jalil, numéro un du Conseil national de transition (CNT), l'organe politique des rebelles, aborde dans un entretien publié mercredi par le quotidien italien La Repubblica l'après-Kadhafi. "Dans huit mois se tiendront les élections législatives (...) et présidentielle. Nous voulons un gouvernement démocratique et une Constitution juste. Surtout, nous ne voulons plus être isolés du monde comme nous l'avons été jusqu'à maintenant", a-t-il affirmé. Concernant le sort de Mouammar Kadhafi, "l'opinion dominante parmi les membres du CNT est de juger le raïs et sa bande en Libye, dans le cadre d'un procès équitable, mais qui doit se dérouler en Libye", a-t-il précisé.

08h56 : Al-Jazeera diffuse des images de la joie des insurgés. La chaîne de télévision Al-Jazeera était en direct dans la nuit de mardi à mercredi de la place verte à Tripoli. La journaliste, armé d'un casque de protection et d'un gilet par balles, commente les scènes de joie des rebelles et des Libyens après la prise du quartier général de Kadhafi un peu plus tôt.

08h02 : Les rebelles sont venus de tout le pays pour savourer leur victoire. Alors que le quartier général de Mouammar Kadhafi est tombé mardi aux mains des rebelles, les insurgés sont venus de toute la Libye. Pour l'un d'entre eux, Ahmed, qu'a rencontré l'envoyé spécial d'Europe 1, tous cherchent "la liberté" dans le but d'avoir "la tête de Kadhafi".

07h21 : Des tirs retentissent à Tripoli. Deux puissantes explosions, vraisemblablement dues à un bombardement aérien, ont retenti dans la capitale libyenne mercredi matin. Et ce, alors qu'un avion de l'Otan survolait la ville. Des tirs et des explosions sporadiques ont retenti quasiment toute la nuit de mardi à mercredi dans Tripoli, d'où les forces fidèles au régime de Mouammar Kadhafi n'ont pas encore été totalement chassées par les rebelles.

07h02 : Tripoli pas encore sécurisé. Selon les informations de l'envoyé spécial d'Europe 1 dans la capitale, les kadhafistes ont quitté mercredi matin le quartier général de Mouammar Kadhafi, Bab al-Aziziah. Mais la zone n'est pas totalement sûre.

05h57 : La Chine espère jouer un rôle dans la reconstruction de la Libye. Le porte-parole du ministère chinois du Commerce a déclaré mercredi espérer que son pays joue un rôle actif dans la reconstruction de la Libye. Shen Danyang a déclaré que les détenteurs du pouvoir en Libye, quels qu'ils soient, devaient prendre leurs décisions en fonction de la situation du marché et de leurs intérêts économiques. La Chine est "disposée à oeuvrer aux côtés des Nations unies pour promouvoir une rapide stabilisation en Libye et une évolution rapide vers la réconciliation et la reconstruction", a-t-il ajouté.

02h36 : Des missiles tirés sur la capitale. Plusieurs dizaines de missiles Grad ont été tirés sur Tripoli dans la nuit de mardi à mercredi, quelques heures après la prise par les insurgés libyens de Bab al-Aziziah, le quartier général de Mouammar Kadhafi. C'est ce qu'a déclaré un témoin cité par la chaîne de télévision Al-Arabia.

02h31 : Kadhafi est prêt à résister des années. L'un des porte-parole de Mouammar Kadhafi a assuré que l'ancien dirigeant libyen est capable de résister pendant des années face aux insurgés qui ont pris le contrôle de Tripoli. Il a promis de transformer la Libye en "volcans, lave et flammes".

02h22 : La mission n'est pas encore "accomplie", pour le Canada. La mission du Canada n'est pas encore "accomplie" en Libye, a prévenu mardi le chef de la diplomatie canadienne John Baird. Il a comparé Seif al-Islam, le fils du colonel Mouammar Kadhafi, à "Ali le Comique", surnom donné au ministre responsable de la propagande sous Saddam Hussein.

02h00 : Les forces pro-Kadhafi ont tiré vers Misrata. Les forces loyales à Mouammar Kadhafi ont tiré mardi soir plusieurs missiles Scuds depuis les environs de Syrte, ville d'origine du dirigeant libyen, en direction de l'enclave de Misrata contrôlée par les rebelles.

Le "guide suprême" de Libye s'est exprimé sur les ondes d'une radio de Tripoli dans la nuit de mardi à mercredi. Mouammar Kadhafi a qualifié de "décision tactique" son départ de son quartier général de Bab al-Aziziah, rasé, selon lui, par 64 bombardements aériens de l'Otan. "Je me suis promené incognito, sans que les gens me voient, et j'ai vu des jeunes prêts à défendre leur ville", a affirmé le "Guide" de la révolution libyenne dans ce message.

Mouammar Kadhafi a invité les habitants de Tripoli à "nettoyer" la capitale libyenne de la présence des insurgés. "Tous les Libyens doivent se rendre à Tripoli, les jeunes hommes, les membres des tribus et les femmes doivent parcourir Tripoli et la passer au peigne fin à la recherche de traîtres", a-t-il ajouté. Le colonel a promis de se battre jusqu'au "martyre" ou jusqu'à la victoire contre l'Otan.

Le message audio de Mouammar Kadhafi :

Les combats qui se déroulent depuis trois jours à Tripoli ont fait plus de 400 morts et 2.000 blessés, a assuré mardi le président du Conseil national de transition (CNT), organe politique des rebelles libyens, Moustapha Abdeljalil. Il a précisé que la bataille ne s'achèverait qu'avec l'arrestation de Mouammar Kadhafi.

00h54 : Le CNT invité à représenter la Libye à une réunion arabe au Caire. Le Conseil national de transition (CNT), l'organe politique de la rébellion libyenne, a été invité mardi à occuper le siège de la Libye lors d'une réunion extraordinaire du Conseil de la Ligue arabes samedi au Caire. Et ce, à l'initiative des ministres des Affaires étrangères membres du comité arabe de suivi, qui se sont réunis mardi à Doha. La réunion extraordinaire samedi du Conseil de la Ligue arabe devra "discuter de la conjoncture arabe actuelle, y compris des développements de la situation en Libye et en Syrie", a rapporté l'agence officielle du Qatar Qna.

00h31 : Les insurgés prennent un quartier pro-Kadhafi à Tripoli. Les insurgés libyens ont pris mardi soir le contrôle du quartier d'Abou Salim, présenté comme l'un des principaux bastions de Mouammar Kadhafi à Tripoli. C'est ce qu'a rapporté un porte-parole de l'insurrection. Les autorités libyennes présentaient les habitants de ce quartier comme de fervents partisans de Mouammar Kadhafi.