Libéré par la Turquie, le pasteur Brunson est arrivé à Washington

Accueilli à la Maison-Blanche samedi, le pasteur Andrew Brunson a prié pour le président américain.
Accueilli à la Maison-Blanche samedi, le pasteur Andrew Brunson a prié pour le président américain. © ROBERTO SCHMIDT / AFP
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avec AFP
Donald Trump a accueilli samedi dans le Bureau ovale le pasteur américain Andrew Brunson, tout juste libéré de Turquie, qui a tenu à dire une prière pour lui. 

Donald Trump a reçu samedi à la Maison-Blanche le pasteur américain Andrew Brunson au lendemain de sa libération par la Turquie, saluant un "pas énorme" pour améliorer les relations "très tendues" avec Ankara après une grave crise diplomatique. Dans le Bureau ovale, aux côtés de l'ex-détenu au cœur d'un bras de fer sans précédent entre les deux pays alliés, le président des États-Unis a remercié de manière appuyée son homologue turc Recep Tayyip Erdogan "pour avoir rendu cela possible". "Ce n'était pas facile pour lui", a-t-il estimé.

Vers de "bonnes relations" avec Ankara ? S'il a réaffirmé qu'il n'y avait eu aucun "accord" avec les autorités turques pour obtenir cette libération, Donald Trump a promis d'étudier l'avenir des sanctions imposées durant l'été pour faire pression sur elles. "Le seul accord" est "psychologique : nous sommes disposés très différemment aujourd'hui (...) à l'égard de la Turquie", a-t-il lâché sans plus de précisions. Un peu plus tôt, il avait estimé sur Twitter que cela allait même "conduire à des relations bonnes, voire excellentes", s'attirant une réponse relativement froide du président turc qui s'est borné à appeler de ses vœux une bonne "coopération" après avoir mis en avant l'indépendance de la justice de son pays dans cette affaire.

Une prière pour Donald Trump. Arrivé à Washington samedi au terme d'une longue détention et après une brève escale en Allemagne, le pasteur Brunson a vivement remercié le président Trump, son administration et de nombreux parlementaires américains qui se sont mobilisés en sa faveur. Genou à terre et la main sur l'épaule du président, il a tenu à dire une prière pour Donald Trump, qui avait fait de sa libération une priorité et peut donc savourer une victoire qui devrait satisfaire la partie évangélique de son électorat, à moins d'un mois d'élections législatives délicates pour son camp républicain. "J'en ai besoin plus que quiconque", a souri le milliardaire.

Le tribunal turc d'Aliaga, dans la région d'Izmir, a condamné vendredi le pasteur à trois ans et un mois de prison pour soutien à des "organisations terroristes". Malgré cette condamnation, la justice turque l'a remis en liberté immédiatement en soulignant notamment qu'il avait déjà passé un an et demi en prison et plus de deux mois en résidence surveillée.