Les Roms, pomme de discorde avec l'UE

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Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Le ton est encore monté entre les institutions européennes et la France.

La controverse sur le renvoi des Roms ne cesse de prendre de l’ampleur. Au point d’empoisonner les relations entre la France et l’UE et de monopoliser toutes les attentions jeudi lors du premier sommet européen de la rentrée, initialement consacré à l'économie.

Nicolas Sarkozy s'est dit mercredi scandalisé par les propos de la commissaire européenne Viviane Reding semblant établir un lien entre sa politique à l'égard des Roms et les déportations de la Seconde Guerre mondiale, et entend s’exprimer jeudi personnellement sur le sujet, lors du sommet européen.

Sarkozy s'en prend au Luxembourg

Loin d’éteindre la polémique, Nicolas Sarkozy a fait part de son agacement et a même jeté de l'huile sur le feu. Lors d'un déjeuner avec des sénateurs à l'Elysée, le chef de l'Etat a renvoyé le Luxembourg dans ses cordes, conseillant au pays d'origine de Viviane Reding, d'accueillir des Roms.

Des propos jugés aussitôt "malveillants" par le ministre luxembourgeois des Affaires étrangères Jean Asselborn, qui a rappelé que Viviane Reding "ne parlait pas en tant que Luxembourgeoise mais commissaire à la Justice".

Les regrets de Reding

La commissaire européenne Viviane Reding a, elle, choisi de calmer le jeu, mercredi soir, à la veille de l'arrivée de Nicolas Sarkozy à Bruxelles. "Je regrette les interprétations qui détournent l'attention du problème qu'il faut maintenant résoudre. Je n'ai en aucun cas voulu établir un parallèle entre la Deuxième Guerre mondiale et les actions du gouvernement français d'aujourd'hui", a t-elle assuré dans une déclaration.

Réponse laconique de l'Elysée, dans un communiqué : "La présidence de la République prend acte des excuses de Mme Viviane Reding pour ses propos outranciers à l'endroit de la France".