Les injections anti-rides risquées ?

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Alerte en Grande-Bretagne sur les risques liés à la commercialisation de certains produits.

Après le scandale des prothèses mammaires, celui des injections contre les rides ? Selon le quotidien de référence The Times, le manque de contrôle de ces injections, dont la commercialisation se développe en Grande-Bretagne, pourrait conduire à un désastre sanitaire.

L’enquête du Times décompte 160 produits approuvés à la vente sur le territoire britannique. Considérés comme des "dispositifs médicaux", les produits de comblement des rides sont soumis en Grande-Bretagne à des examens médicaux moins poussés que les médicaments. Les contrôles des fabricants portent plus sur les normes de fabrication que sur les risques sanitaires. Ces derniers sont évalués sur une population cible réduite et les essais durent à peine quelques mois.

Et en France ? La situation est identique, selon Le Figaro. Le quotidien rappelle que "les produits injectables utilisés en esthétisme ont aussi le statut de dispositif médical et non de médicament". En France, environ 110 produits ont obtenu le marquage CE, qui permet leur mise en vente sur le territoire et leur utilisation par des praticiens.

Peu de problèmes signalés en France

L’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a déjà fait part de son inquiétude, jugeant insuffisantes les exigences européennes. L’Agence a ainsi mené en 2009 et 2010 des inspections auprès des fabricants, des distributeurs et des sous-traitants.

Environ 600.000 seringues sont vendues chaque année. Plusieurs types de produits existent, comme l’explique l’Afssaps sur son site. Selon Le Figaro, "les problèmes sont assez rares en France lorsque le geste est effectué par des mains expertes avec des produits résorbables". D’ autant qu’une nouvelle directive de la Direction générale de la santé viendra bientôt préciser qui peut réaliser les injections.

Reste que le développement de ce marché ouvre la voie à des contrefaçons et que des complications ont déjà été signalées quinze ans après l’injection de produits non résorbables (qui restent présents dans l’organisme).