Le sort des gays tchétchènes illumine le palais présidentiel avant le sommet Trump-Poutine à Helsinki

Jusqu'à tard dans la nuit, des slogans en anglais ont illuminé un mur du bâtiment qui doit accueillir lundi le premier sommet bilatéral entre les présidents russe et américain.
Jusqu'à tard dans la nuit, des slogans en anglais ont illuminé un mur du bâtiment qui doit accueillir lundi le premier sommet bilatéral entre les présidents russe et américain. © Jonathan NACKSTRAND / AFP
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avec AFP , modifié à
Des slogans dénonçant les "atrocités" contre les homosexuels en Tchétchénie ont été projetés lundi sur la façade du palais présidentiel à Helsinki, lieu du sommet entre les présidents russe et américain.

"Le monde entier regarde" : une ONG a projeté sur la façade du palais présidentiel à Helsinki, à quelques heures du sommet entre Donald Trump et Vladimir Poutine, des slogans dénonçant "les atrocités" contre les homosexuels en Tchétchénie.

Au moment où Trump atterrissait. Des militants américains de l'organisation de défense des droits Human Rights Campaign (HRC) ont déployé dimanche soir un puissant projecteur devant le palais, au moment où l'avion du 45e président des Etats-Unis se posait à l'aéroport international de la capitale finlandaise.

Jusqu'à tard dans la nuit, des slogans en anglais ont illuminé un mur du bâtiment qui doit accueillir lundi le premier sommet bilatéral entre les présidents russe et américain : "le monde entier regarde", "le silence tue", "#LesyeuxsurlaTchétchénie", "Jugez les agresseurs" ou encore "Trump et Poutine, mettez fin aux crimes contre l'humanité en Tchétchénie".

Enlèvements et torture. "Nous dénonçons le refus de cette administration (américaine) d'évoquer avec Vladimir Poutine les atrocités commises contre les Tchétchènes homosexuels", a expliqué sur place le porte-parole de HRC, Chris Sgro. Des ONG et des médias dénoncent régulièrement des persécutions contre les homosexuels dans la république russe de Tchétchénie à majorité musulmane : enlèvements et tortures menés selon eux par les autorités ou des groupes mafieux mais aussi "crimes d'honneur" commis au sein-même des familles.

La police "nous a laissé continuer". Les militants de HRC ont précisé n'avoir à aucun moment été inquiétés par les services de sécurité du pays nordique. "Les Finlandais ont un grand respect pour la liberté d'expression. La police est venue nous voir mais nous avons expliqué que notre action était pacifique et ils nous ont laissé continuer", a indiqué Chris Sgro.