Le Royaume-Uni ne quittera l'UE que lorsqu'il sera prêt

George Osborne, ministre des Finances britannique.
George Osborne, ministre des Finances britannique. © MOLLY RILEY / AFP
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avec AFP , modifié à
George Osborne, ministre britannique des Finances, souhaite que son pays ne sorte de l'UE que lorsque les discussions avec les pays membres seront satisfaisantes.

Le ministre britannique des Finances, George Osborne, a prévenu lundi que le Royaume-Uni n'activera l'article 50 pour quitter l'UE qu'au moment opportun, assurant que l'économie britannique était prête à affronter les turbulences provoquées par la décision de quitter l'Union.

Attendre "une vision claire". "Le Royaume-Uni seul peut activer l'article 50. De mon point de vue, nous ne devrions le faire que lorsque nous aurons une vision claire des nouveaux arrangements recherchés avec nos voisins européens", a expliqué George Osborne lors d'un court discours au Trésor, sa première intervention télévisée depuis la décision des Britanniques de quitter l'UE lors du référendum du 23 juin. Partisan virulent du maintien dans l'UE, George Osborne avait fait campagne auprès de son Premier ministre, le conservateur David Cameron, pour maintenir l'attachement du pays à Bruxelles.

L'économie britannique est "robuste". La défaite de son camp actée, il a souligné que le Premier ministre avait donné "du temps" au pays "pour décider quelle nouvelle relation établir en repoussant l'activation de l'article 50 jusqu'à ce qu'il y ait un nouveau Premier ministre cet automne". Il a ajouté que l'économie britannique était "prête à affronter ce que l'avenir nous réserve", au moment où les marchés financiers s'inquiètent des conséquences du Brexit. Après six ans de politique conservatrice, George Osborne a jugé que l'économie était en bien meilleure situation, avec une croissance robuste, des banques bien capitalisées et un déficit budgétaire réduit. "Résultat, notre économie est plus robuste pour affronter les défis auxquels notre pays fait face", a-t-il souligné.

"Coordination". Il a aussi insisté sur la "coordination" constante entre son gouvernement, la banque centrale britannique et les autorités des autres pays du club des pays riches du G7, de façon à limiter la volatilité sur les marchés. Malgré une accalmie en Asie, les marchés boursiers étaient toujours sous pression lundi après avoir lourdement chuté vendredi, réagissant au choc du résultat de la victoire des partisans du Brexit au référendum. La livre continuait de baisser repassant sous la barre de 1,34 dollar.