Le procès de la princesse Cristina d'Espagne suspendu jusqu'au 9 février

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L'infante Cristina et le roi Felipe VI. © VINCENZO PINTO / AFP
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avec AFP , modifié à
La sœur du roi d'Espagne Cristina de Bourbon est poursuivie dans une vaste affaire de détournement de fonds publics.

Le procès à Palma de Majorque de l'infante Cristina d'Espagne, de son mari et de seize autres inculpés a été suspendu lundi soir jusqu'au 9 février, le temps de l'examen des questions préliminaires. Ils sont poursuivis dans une vaste affaire de détournement de fonds publics.

Ils plaident le non-lieu. Lors de cette première audience couverte par des dizaines de journalistes, la défense de l'infante mais aussi le parquet ont plaidé le non-lieu, estimant que les poursuites pour fraude fiscale la visant n'étaient pas possibles au regard de la jurisprudence. Cristina d'Espagne, l'une des deux sœurs aînées du roi Felipe VI, vêtue d'un strict costume noir, est restée stoïque pendant ces 13 heures d'audience, consacrées à des points de droit qui devront être tranchés avant la poursuite du procès.

Le tribunal a suspendu les audiences jusqu'au 9 février. Il pourrait toutefois trancher avant cette date sur le fait de savoir si Cristina a été injustement renvoyée devant la justice.

Une première. Il s'agit de la première affaire de corruption où un membre de la famille royale d'Espagne doit s'asseoir sur le banc des accusés. Seconde fille de Juan Carlos Ier et de Sofia, Cristina est soupçonnée d'avoir dissimulé au fisc des revenus provenant du détournement de six millions d'euros de fonds publics reprochés à son époux et à un ex-associé de celui-ci.

L'infante a toujours soutenu qu'elle ne savait rien et faisait une confiance aveugle à son époux Iñaki Urdangarin, ancien handballeur professionnel. Il est accusé avec son ex-associé, d'avoir surévalué des contrats signés entre 2004 et 2006 par l'institut Noos, une fondation à but non lucratif dédiée à l'organisation d'événements sportifs qu'ils dirigeaient, avec les gouvernements régionaux des Baléares et de Valence. 

Huit ans de prison. Le mari de l'infante Cristina d'Espagne est jugé pour détournement de fonds, fraude fiscale, trafic d'influence, escroquerie et blanchiment d'argent. Il encourt jusqu'à 19 ans et demi de prison. Concernant Cristina, seule l'association Manos Limpias (Mains propres, d'extrême droite), représente l'accusation publique. Elle demande huit ans de prison à l'encontre de l'infante.