Le meurtrier présumé d'un mafioso identifié

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L'homme qui est soupçonné d'un meurtre à Naples, dont les images ont été diffusées, a été identifié grâce à un témoignage.

La diffusion par les carabiniers italiens d'une vidéo remontant au mois de mai et montrant un assassinat devant un bistrot de Naples a été, partiellement, payante. En effet, l'auteur présumé du meurtre,dont les images avaient été diffusées, a pu être identifié grâce à un témoignage, ont annoncé samedi les autorités judiciaires. Un appel à témoins avait été lancé pour tenter de retrouver cet homme, filmé en train d'abattre froidement un membre de la mafia Camorra.

Le meurtrier présumé est un repris de justice d'une trentaine d'années originaire des quartiers de la banlieue nord de Naples. Il a été identifié après qu'une "source confidentielle" a appelé les services de police. Il aurait quitté Naples récemment. Les carabiniers, jusque là sans indices suffisants dans cette affaire remontant au mois de mai, avaient sollicité "la collaboration de toute personne capable de fournir des informations utiles à l'identification du meurtrier et de son mandant".

Les enquêteurs privilégient la piste d'un règlement de comptes interne à la Camorra mais n'excluent pas d'autres hypothèses, comme celles d'un conflit né d'une relation présumée de la victime avec la femme d'un détenu.

La victime était un "boss" de la Camorra, Marino Bacioterracino, 43 ans, personnalité de la criminalité organisée du quartier Sanità à Naples.

Regardez les images de l’assassinat puis les badauds continuer à vaquer à leurs occupations. Attention cette vidéo peut heurter la sensibilité des personnes fragiles :

"Ce qui me frappe dans cette vidéo, c'est la sérénité absolue de l'assassin et des personnes autour", avait commenté pour La Repubblica Roberto Saviano, auteur du célèbre livre "Gomorra "sur l'empire de la mafia napolitaine, la Camorra. "Quand une ville est en guerre, ses habitants subissent et observent ce qui se passe, presque avec un air de tranquillité indifférente", a-t-il ajouté. "Ces images tragiques signalent que,(...) dans certaines parties de l'Italie, la vie ne vaut rien", conclut l'écrivain, qui vit sous protection policière depuis la parution de son livre.