"Le dernier virage" pour Cassez

Franck Berton, l'avocat de Florence Cassez, a commenté vendredi soir la situation de sa cliente, condamnée en 2008 à 60 ans de prison pour enlèvements au Mexique.
Franck Berton, l'avocat de Florence Cassez, a commenté vendredi soir la situation de sa cliente, condamnée en 2008 à 60 ans de prison pour enlèvements au Mexique. © REUTERS
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Frédéric Frangeul , modifié à
INTERVIEW E1 - Me Frank Berton attend la décision de la justice mexicaine, le 23 janvier.

L’INFO. "Elle va vivre une journée assez incroyable et pleine de tension". Franck Berton, l'avocat de Florence Cassez, a commenté vendredi soir sur Europe 1 la situation de sa cliente, condamnée en 2008 à 60 ans de prison pour enlèvements au Mexique, et dont le recours sera examiné le 23 janvier par la Cour suprême mexicaine.

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Une décision attendue. "Dans douze jours très exactement, la Cour Suprême va une nouvelle fois se réunir. Il y aura alors un vote des cinq magistrats", a expliqué Me Frank Berton. La plus haute juridiction mexicaine se prononcera sur la base d’un rapport présenté par la juge Olga Sanchez. "Soit la peine est confirmée, et il n'y a plus d'issues judiciaires au Mexique, soit le Cour décide de libérer immédiatement Florence Cassez, soit  elle demande un nouveau procès et l'annulation de sa condamnation de 60 ans", a-t-il précisé.

Florence Cassez est "fébrile".  Florence Cassez "est à la fois remplie d'espoir, parce que c’est une combattante depuis sept ans, très courageuse comme le sont ceux qui ont l'innocence chevillée au corps", a précisé l'avocat qui s’est entretenu au téléphone avec la Française vendredi.  "En même temps, elle sait très bien que c'est le dernier virage. Son sort, son avenir, son destin et sa liberté vont se jouer ce jour-là. Ces douze jours d'attente vont être assez terribles. Donc, elle est angoissée", a-t-il souligné.

Une confiance mesurée. Frank Berton s’est montré relativement optimiste quant à la décision de la Cour suprême mexicaine. "Peut-être qu'on se dirige vers une solution de consensus avec la tenue d'un nouveau procès", a-t-il fait valoir.  L’avocat "ne désespère pas de l’humanité judiciaire.Avant de conclure :  "Il n’y a pas de raison pour que cette femme ne soit pas innocentée le 23 janvier et puisse rentrer chez nous. C’est une femme détenue qui se bat pour faire triompher son innocence. Et j’espère que viendra très vite le temps où elle pourra se projeter dans l’avenir".