Moskva 1:21
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avec AFP , modifié à
Le ministère russe de la Défense a annoncé jeudi soir que le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire, endommagé durant l'offensive contre Ukraine, avait coulé. L'Ukraine avait affirmé avoir attaqué le bâtiment, qui avait selon elle été touché par des missiles. 

Le croiseur Moskva, navire amiral de la flotte russe en mer Noire, endommagé durant l'offensive contre Ukraine, a coulé, a annoncé jeudi soir le ministère russe de la Défense. "Lors du remorquage du croiseur Moskva vers le port de destination, le navire a perdu sa stabilité en raison de dommages à la coque subis lors de l'incendie suite à la détonation de munitions. Dans des conditions de mer agitée, le navire a coulé", a déclaré le ministère, cité par les agences russes.

L'Ukraine a affirmé être à l'origine de l'attaque

Le ministère russe avait indiqué plus tôt dans la journée que l'incendie à bord était "circonscrit", et que le croiseur "gardait sa flottabilité", tout en affirmant enquêter sur les causes du sinistre. Aucun bilan n'a été fourni. Les autorités avaient également indiqué que le remorquage du vaisseau était en cours et que l'équipage de plusieurs centaines de personnes avait été évacué vers d'autres navires de la flotte russe en mer Noire.

L'Ukraine a de son côté affirmé avoir attaqué le bâtiment, qui avait selon elle été touché par des missiles. Dans la nuit de mercredi à jeudi, le ministère russe avait reconnu d'importants dégâts sur le navire.

Un navire aux origines soviétiques

Mis en service en 1983 à l'époque soviétique sous le nom de Slava (Gloire), ce croiseur lance-missile de classe Atlant avait été conçu comme un destructeur de porte-avions. Ce bâtiment de 186 mètres, rebaptisé en mai 1995 Moskva (Moscou), était armé de 16 missiles antinavires Bazalt/Voulkan, de missiles Fort, la version marine des missiles S-300 de longue portée, et de missiles de courtes portées Ossa. Il disposait aussi de lance-roquettes, de canons et de torpilles.

Selon l'agence Ria Novosti, il a connu deux remises en état et modernisations d'ampleur, la dernière étant toute récente, remontant à 2018-2020. Son équipage pouvait compter jusqu'à 680 hommes, selon le ministère de la Défense.