Le crime profite des régions sans surveillance

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Les organisations criminelles internationales profitent de vastes zones dénuées de surveillance radar, satellite ou humaine dans le monde, a indiqué mercredi Antonio Maria Costa, le chef de l'Office de l'Onu sur les drogues et la criminalité (UNODC). Le diplomate a plaidé pour un meilleur partage des renseignements entre pays afin de réduire ces zones aveugles. "Il faut changer d'attitude. Il est temps de considérer l'échange d'informations comme un moyen de renforcer la souveraineté et non d'y renoncer", a-t-il déclaré devant les quinze membres du conseil de sécurité de l'Onu. "Il y a tant d'endroits oubliés, hors du contrôle des gouvernements, trop effrayants pour les investisseurs et les touristes. Ce sont précisément dans ces zones qu'agissent les trafiquants, les insurgés et les terroristes. Sans être dérangés ni repérés, ils font circuler leurs navires, leurs avions, leurs camions et leurs conteneurs dans lesquels se trouvent des tonnes de drogue et d'armes", a affirmé Antonio Maria Costa.