Le Canada a bombardé des positions de l'EI en Irak

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© Staff Sgt. Shawn Nickel / US Air Forces Central Command / AFP
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N.M. avec AFP , modifié à
Le nouveau Premier ministre canadien Justin Trudeau a cependant promis de retirer le Canada de la coalition qui agit actuellement en Syrie et en Irak. 

Les chasseurs canadiens ont mené dimanche des frappes contre une position du groupe Etat islamique en Irak, a annoncé le ministère de la Défense. 

Soutenir les forces irakiennes. Dans le cadre de leur engagement avec les forces de la coalition internationale emmenée par les Etats-Unis, deux avions "F18 Hornets ont frappé une position de combat du groupe EI au Sud-Ouest de Haditha à l'aide de munitions à guidage de précision", selon la Défense. Les chasseurs canadiens ont participé "à des frappes aériennes de la coalition en soutien aux opérations offensives des forces de sécurité irakiennes".

Bientôt un retrait du Canada de la coalition ? Après avoir promis en cas de victoire aux élections l'arrêt des frappes aériennes, le Premier ministre canadien est dans une position délicate au moment où les Etats-Unis et la France ont prévu dimanche d'intensifier la lutte contre les djihadistes. Ces frappes canadiennes interviennent en effet alors qu'une polémique est née au Canada entre le nouveau gouvernement de Justin Trudeau, qui a promis le retrait des avions à très court terme, et l'opposition conservatrice qui demande au Premier ministre de revoir sa position après les attentats de Paris vendredi. Des frappes avaient également été réalisées vendredi juste avant les attaques dans la capitale française.

Augmentation des frappes ? Avec les frappes dimanche près de Haditha, à 260 km au nord-ouest de Bagdad, ce sont 10 bombardements que les forces canadiennes ont réalisés depuis l'élection de Justin Trudeau mi-octobre, soit nettement plus qu'au cours des derniers mois. "En effet, dans les dernières semaines il y a eu plus de frappes (aériennes)", a convenu le capitaine Kirk Sullivan, porte-parole du quartier général des opérations canadiennes au quotidien National Post. Cette augmentation "arrive principalement en fonction de ce qui est dicté par la coalition", a-t-il ajouté en refusant de lier cette recrudescence avec un éventuel retrait.