Lancement mardi d'un Soyouz embarquant un satellite météorologique

Image d'illustration. Le satellite doit être opérationnel pendant cinq ans.
Image d'illustration. Le satellite doit être opérationnel pendant cinq ans. © KIRILL KUDRYAVTSEV / AFP
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avec AFP
C'est le premier décollage d'un lanceur Soyouz depuis l'échec du 11 octobre, qui avait conduit à l'éjection des astronautes.

Une fusée Soyouz doit décoller dans la nuit de mardi à mercredi de Kourou en Guyane pour mettre en orbite un satellite météorologique pour Eumetsat, l'organisme européen responsable du développement des systèmes météos satellitaires.

Un satellite météo. Son nom : Metop-C. Il est le troisième et dernier satellite d'un programme dédié à la météorologie appliquée, a précisé dans un communiqué la société de services de lancement. Le décollage de la fusée est prévu à 21h47 heure de Kourou (01h47 heure de Paris). La durée de la mission, du décollage à la séparation des satellites, est d'environ une heure. Le programme, qui associe l'Agence Spatiale Européenne (ESA) et l'organisation Eumetsat, fournit des données permettant d'une part d'effectuer des prévisions météorologiques de 12 heures à 10 jours à l'avance, et d'autre part de réaliser des études climatiques et environnementales.

Une mission de cinq ans. Metop-A avait été lancé en 2006, Metop-B en 2012, tous deux depuis Baïkonour au Kazakhstan. Une nouvelle génération de satellite, MetOp-SG, sera lancée à partir de 2021. La mission de Metop-C, développé et construit par Airbus Defence and Space, sera de "renforcer, d'optimiser et de compléter" les deux autres satellites de la série "toujours opérationnels", a indiqué Arianespace. D'une masse totale au lancement de 4.084 kg, Metop-C, conçu pour opérer cinq ans, sera placé à 811 kilomètres d'altitude sur une orbite passant par les pôles, avec à son bord neuf instruments dont le français IASI.

Egalement embarqué sur MetOp-A et MetOp-B, l'instrument "mesure outre la température et l'humidité de l'atmosphère, plus de 25 composants atmosphériques avec une très grande précision et il participe à la surveillance du climat", a indiqué le Centre national d'études spatiales (CNES). Le lancement sera le huitième de l'année pour Arianespace et le deuxième en 2018 avec le lanceur Soyouz depuis le Centre Spatial Guyanais (CSG). 

Premier lancement après l'échec du mois d'octobre. Le dernier lancement d'une fusée Soyouz, qui avait eu lieu le 11 octobre depuis Baïkonour au Kazakhstan, s'était soldé par un échec. Le vol vers la Station spatiale internationale de Nick Hague et Alexeï Ovtchinine avait été interrompu deux minutes après le décollage, déclenchant l'éjection automatique de la capsule avec les deux hommes. Selon les conclusions de la commission d'enquête, rendues publique jeudi, le dysfonctionnement qui a causé l'accident serait dû à une "déformation" d'un capteur lors de l'assemblage de la fusée à Baïkonour. 

Oleg Skorobatov, directeur du principal institut de recherche de l'industrie spatiale en Russie, a précisé jeudi que les prochaines fusées Soyouz devant décoller de Baïkonour et du cosmodrome français de Kourou seront "révisées".