La vie de Madoff en prison

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'ancien roi de Wall Street doit travailler de ses mains plus de sept heures par jour dans le pénitencier où il est incarcéré.

Sa prison. Le financier déchu Bernard Madoff, 71 ans, condamné à 150 ans de prison, est arrivé la semaine dernière à Butner, une des principales prisons américaines en Caroline du Nord. Il échappe ainsi à la sécurité maximale et pourra bénéficier de traitements médicaux de qualité. "C'est un soulagement pour lui, la plupart des condamnés à 30 ans ou plus sont détenus dans des prisons de très haute sécurité", a estimé William Devaney, un ancien procureur.

Ses co-détenus. Butner, située à environ 650 km au sud de New York, est réputé notamment pour ses installations médicales. Le pénitencier héberge quelque 3.500 détenus, dont Omar Abdel-Rahman, le "cheikh aveugle", cerveau des attaques de 1993 au World Trade Center à New York, condamné à la détention à perpétuité. John Rigas, 84 ans, ancien patron de l'opérateur de télévision par câble Adelphia, condamné en 2005 à 15 ans de prison pour fraude, et son fils Timothy, condamné à 20 ans pour les mêmes chefs d'inculpation, y sont également incarcérés.

Ses occupations. L'ancien roi de Wall Street doit travailler de ses mains plus de sept heures par jour dans le pénitencier. Les autorités l'ont affecté à l'atelier de gravure où il fabrique "des plaques nominatives pour les portes et les bureaux de 07h à 14h30".

Son intégration. Bernard Madoff s'est bien adapté aux conditions de la vie carcérale, il porte les mêmes vêtements que les autres prisonniers et mange sans se plaindre la nourriture de la cantine, selon une source à l'intérieur de l'atelier. "Il n'a de problème avec personne" mais "tout le monde sait qui il est", a assuré cette même source au New York Post. Selon le quotidien américain, certains de ses co-détenus avaient pourtant pensé le malmener à son arrivée, pour faire parler de la prison. Mais, d’autres condamnés, au contraire, ont de l'estime pour l’ancien président du Nasdaq pour avoir, lors de son procès, plaider coupable sans impliquer aucun complice…