La (très) coûteuse vidéo anti-Obama

© Reuters
  • Copié
, modifié à
Ce clip à 25 millions, payé par des pro-républicains, va être diffusé dans dix Etats-clés.

Mauvaise nouvelle pour Barack Obama. Un nouveau spot télévisé est diffusé depuis mercredi sur les chaînes de dix Etats qui peuvent faire basculer le scrutin du 6 novembre, appelés les "swing states" . Un spot anti-Obama à très gros budget.

Budget de 25 millions de dollars

Ce mini-film illustre avec habileté les ravages de la dette sur les familles américaines, en mettant en scène une mère de famille déçue qui a voté pour Barack Obama en 2008.

Il a coûté 25 millions de dollars, soit 19,6 millions d'euros, et a été financé par l'agence de l'ancien stratège de George W. Bush, Karl Rove :

"Dites à Obama de stopper la dette tueuse d'emplois"

En regardant ses enfants jouer, la mère de famille raconte : "j'ai toujours aimé regarder les gosses jouer au basket". Une phrase qui donne le nom de ce mini-film, "Basketball".

Les effets spéciaux illustrent le temps qui passe, faisant grisonner les cheveux de la mère et transformant les enfants en jeunes adultes.

En une minute, cette "mère courage" évoque les raisons de la dette, qui s'élève à près de 12.600 euros par habitant : le sauvetage des banques, l'assurance-santé, le plan de relance… Autant de réformes lancées par le président Obama, qu'elle supplie pour conclure : "Dites à Obama de stopper la dette tueuse d'emplois".

Son producteur, une pointure

Financé par une officine pro-républicaine, ce spot est en outre produit par une pointure en matière de publicité négative : Larry McCarthy, " l'auteur de plusieurs des publicités les plus agressives et parfois les plus diffamatoires de l'histoire politique américaine récente, celles qui sont censées avoir "tué" les candidatures des démocrates Michael Dukakis en 1988 et John Kerry en 2004", résume Le Monde.

Réalisé à partir d'entretiens avec d'anciens électeurs de Barack Obama, le spot ne mentionne pas une seule fois le nom du républicain Mitt Romney, dont il fait pourtant clairement la campagne.