La situation de Volkswagen "pas dramatique mais tendue", selon son patron

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avec AFP , modifié à
LE CHOIX DES MOTS - Le patron du constructeur automobile allemand Volkswagen a admis que la situation de sa compagnie était "tendue". 

La situation de Volkswagen, au cœur d'un scandale de trucage systématique de moteurs diesel, n'est "pas dramatique mais tendue", a affirmé jeudi son patron Matthias Müller. Les enquêtes en cours chez Volkswagen pour faire la lumière sur le trucage de 11 millions de moteurs ne suggèrent en effet aucune implication des membres actuels ou anciens du directoire ni du conseil de surveillance, a déclaré jeudi le chef de l'organe de contrôle.

Le scandale "ne mettra pas l'entreprise à terre". "La situation a beau être sérieuse, elle ne mettra pas l'entreprise à terre", a assuré Matthias Müller lors d'une conférence de presse à Wolfsburg (nord), tout en répétant ses promesses à la fois de faire la lumière complète sur l'affaire et de réorganiser en profondeur le constructeur automobile.

Pas d'implication dans les institutions du groupe. En parallèle, Hans Dieter Pötsch, président du conseil de surveillance, a expliqué lors d'une conférence de presse qu'il n'y avait "pas d'indices sur une implication des membres du directoire ou du conseil de surveillance". Pour lui, le trucage systématique ne résulte "pas d'une erreur isolée mais d'un enchaînement d'erreurs qui n'a à aucun moment été brisé".

"Des manquements individuels". D'après les premiers résultats, trois facteurs ont joué : "des erreurs et manquements individuels de certains salariés dans certains pans de l'entreprise", "des faiblesses dans certains processus", et "une attitude de la part de certains qui consistait à tolérer les enfreintes à la loi". Ce dernier point "est celui qui est pour nous le plus difficile à accepter", a-t-il dit lors de la première séance de questions/réponses organisée depuis l'éclatement du scandale début octobre.